
Pour noyer une enquête journalistique sur des faits de détournement et de rétention illégale de frais de mission dans un Bataillon interarmes au Centre Bénin : Un adjudant des FAB utilise une fausse identité pour épier »Le Potentiel »
Dans l’habit du soldat servant sous les drapeaux, l’honneur et la probité sont en crise, cédant leur place au déshonneur, à la honte et ses dérivés de souillure. Ainsi en est-il de l’adjudant Aimé Adouayi, du Bataillon interarmes de Dassa-Zoumè. Ou alors, devrions-nous l’appeler sous son faux nom, Roland Akouesson ? Certainement pas. Appelons un chat un chat. Dans un État de droit, il n’y a pas de substitution d’identité au gré du vent, des circonstances, des sales besognes et des fins lugubres que l’on souhaite atteindre. Malheureusement, tout le stratagème monté et dans lequel l’adjudant Aimé Adouayi a été investi d’un rôle d’acteur principal ressemble bien aux plans de nuisance souvent fomentés par des cartels sans scrupule dans certains pays. Pour cerner les motivations du choix fait par l’adjudant Aimé Adouayi de se présenter sous une fausse identité, il faut remonter à l’initiative d’une enquête journalistique du Département enquête et investigation (Dei) du Groupe de presse Le Potentiel. Cette enquête en cours porte sur des allégations de détournement et de rétention illégale de frais de mission aggravé par un abus d’autorité. Sans pour autant (pour le moment) entrer dans les détails de cette affaire objet de l’enquête journalistique en cours, il convient juste de dire que ces allégations concernent des frais de mission de près de 300 militaires déployés pour les opérations de sécurisation des centres d’examen du Certificat d’études primaires (Cep) 2025. Dans cette affaire, c’est le chef de corps du 5è Bataillon interarmes de Dassa-Zoumè qui est visé par les allégations. Nous reviendrons plus amplement sur le fond de ce dossier à l’issue de l’enquête journalistique en cours.
Une enquête journalistique gênante et qui réveille chez des militaires les forces du mal

11 juin 2025, un peu avant 10h, l’émissaire du Groupe de presse Le Potentiel dépose un courrier auprès des services administratifs du Bataillon interarmes de Dassa-Zoumè. Ce courrier porte en objet »Démarche contradictoire dans le cadre d’une enquête sur des allégations de détournement et de rétention illégale de frais de mission aggravé par abus d’autorité’’. Le courrier est adressé au Chef du corps 5è Bataillon interarmes de Dassa-Zoumè. C’est dès cet instant que les manœuvres commencent. Selon nos sources, le Chef du corps, un lieutenant-colonel, destinataire de notre courrier aurait convoqué une réunion à huis clos dans l’après-midi du mercredi 11 juin 2025 avec certains éléments clés du commandement. La suite des évènements laisse croire que c’est lors de cette réunion que l’adjudant Aimé Adouayi a été missionné. Nos sources décrivent l’adjudant Aimé Adouayi comme un proche collaborateur du Chef du corps du 5ème Bataillon interarmes de Dassa-Zoumè. A 18h 18mn, l’adjudant Aimé Adouayi appelle la rédaction du groupe de presse Le Potentiel à partir du numéro 01474022 […]. Nous faisons le choix de masquer les deux derniers chiffres du numéro pour des raisons de confidentialité. Au bout de la ligne, l’adjudant Aimé Adouayi se présente sous une fausse identité. Il dit s’appeler Roland Akouesson et demande si le Groupe de presse Le Potentiel a un répondant dans le département des Collines. Très hésitant, l’adjudant Aimé Adouayi répond difficilement sans aucune assurance dans la voix aux questions de notre répondant. Celui-ci cherche à savoir la raison pour laquelle le fameux Roland Akouesson voudrait entrer en contact avec un répondant du Groupe de presse Le Potentiel dans les Collines. Avec tâtonnement, le faux Roland Akouesson qui n’est rien d’autre que l’adjudant Aimé Adouayi répond qu’il souhaitait prendre des renseignements pour une publication d’annonce de décès. Habitué à faire face à ce type de situations, le Dei a mené des enquêtes routinières pour lever certains doutes. Très vite, la fausse identité de l’adjudant Aimé Adouayi tombe. Il a été démasqué. Il ne s’appelle pas Roland Akouesson comme il le prétendait. Le Dei a pris le soin de le rappeler sur le même numéro supra. Sans aucune autre forme de protocole, le Dei lui communique sa vraie identité, son grade d’adjudant et l’année même le mois d’obtention du grade dans l’armée. Confondu et face à la clarté du discours du répondant du Dei, l’adjudant Aimé Adouayi n’a pu piper mot. Toute honte bue, il a courbé l’échine dans un silence d’aveu à l’image d’un sournois pris la main dans le sac. En faisant recours à l’usage d’une fausse identité, il est indubitablement établi que l’adjudant Aimé Adouayi et ceux qui l’ont probablement missionné sont mus par de mauvaises intentions. Des idées noires dont personne ne peut dire avec exactitude les finalités. Cette lecture est bien valable quand on sait que l’adjudant Aimé Adouayi est décrit comme un proche collaborateur du Chef du corps du 5è Bataillon interarme de Dassa-Zoumè qui venait de recevoir un courrier d’investigation du Groupe de presse Le Potentiel. L’adjudant Aimé Adouayi a participé à la réunion d’urgence et à huis clos initiée par le lieutenant-colonel, Chef du corps du 5è Bataillon interarme de Dassa-Zoumè. À quelle fin a-t-il appelé pour simuler une commande médiatique d’une prétendue publication d’annonce de décès ? Que voulait-il exactement en demandant si Le Potentiel avait un correspondant à Dassa-Zoumè ? Voulait-il intenter des actions dangereuses contre le répondant de Le Potentiel dans cette localité parce-que convaincu que c’est lui qui aurait été à la base de l’investigation en cours ? Autant de questions qui sont de nature à convaincre que derrière l’usage de cette usurpation d’identité, il y avait de la volonté de nuire et de porter entorse à l’enquête journalistique en cours. Quoiqu’il en soit, l’enquête sur les les allégations de détournement et de rétention illégale de frais de mission aggravé par abus d’autorité contre le camp militaire situé dans les Collines ira à son terme avec ou sans la collaboration des responsables militaires visés. Au plan déontologique, le Dei a respecté les codes qui gouvernent l’enquête journalistique. La démarche contradictoire a été suivie avec le courrier assorti de plusieurs questions adressé au Chef du corps du 5è Bataillon interarmes de Dassa-Zoumè. Les conclusions de cette enquête journalistique seront proposées dans une grille de lecture objective aux lecteurs dans les prochains jours. À cette étape, le Dei se réserve le droit de saisir toutes les instances habilitées aux fins d’alerter Roland Akouesson, si celui-ci existe réellement. Ceci pour qu’il sache qu’un adjudant de l’armée béninoise utilise illicitement son identité pour épier le Groupe de presse Le Potentiel. Le mensonge est une contre-valeur proscrite dans le système de normes des familles au Bénin. S’il arrive qu’on pardonne à un enfant en processus d’intégration des valeurs, la faute du mensonge, chez l’adulte qui plus est, un adjudant d’une prestigieuse institution comme l’armée, le mensonge grossier et grotesque est un acte délibéré, pensé et assumé. Par conséquent, seule la sanction peut réconcilier cet adjudant avec les normes professionnelles de l’armée et les valeurs de vie partagées au Bénin. Cette affaire doit motiver le Chef d’état-major, le Général Fructueux Gbaguidi à faire une purge pour débarrasser l’armée béninoise des usurpateurs d’identité et des faussaires de tout acabit.
B. K. S
