
En réponse aux doléances soulevées lors du séminaire sur la Décentralisation : Le Conseil des ministres adopte une nouvelle méthode de désignation des Secrétaires Exécutifs (SE)
Le président de la République a présenté, en Conseil des ministres ce mercredi 18 juin 2025 les conclusions d’un séminaire stratégique tenu le 13 juin dernier et consacré à l’évaluation de la réforme structurelle du secteur de la décentralisation engagée en 2022. Ce rendez-vous, organisé à son initiative, a permis un échange franc entre les parties prenantes sur les pratiques actuelles et les perspectives d’amélioration.
Selon le compte rendu officiel, les débats ont mis en lumière une large adhésion à la pertinence de la réforme, malgré quelques difficultés dans sa mise en œuvre. Tous les acteurs présents ont appelé à un renforcement de l’efficacité de cette politique, en vue de faire de la décentralisation un véritable levier de développement socio-économique au profit des populations à la base.
Parmi les recommandations phares issues du séminaire, le Conseil propose une nouvelle méthode de désignation des secrétaires exécutifs communaux. À l’avenir, les maires devront tirer au sort trois noms dans une base de données préétablie et choisir immédiatement l’un d’eux pour occuper ce poste stratégique. Cette démarche vise à garantir davantage de transparence et d’objectivité dans la sélection des profils.
Le Conseil a également insisté sur la nécessité d’impliquer plus activement les élus locaux dans la mise en œuvre et le suivi des projets initiés par l’administration centrale au niveau communal. Il s’agit, selon les autorités, de renforcer l’appropriation locale des programmes publics et d’améliorer leur impact sur le terrain.

Autre point sensible abordé : les retards constatés dans le traitement des contentieux liés aux marchés publics communaux. Pour y remédier, le Gouvernement envisage de nouvelles procédures concertées avec l’Autorité de Régulation des Marchés Publics, afin d’accélérer les délais d’examen des recours. L’objectif est clair : éviter que ces lenteurs administratives ne freinent l’exécution des budgets communaux.
Enfin, la possibilité de désigner un délégué du contrôle financier par commune sera étudiée, dans une logique de proximité et de réactivité accrue dans la gestion des finances publiques locales.
Ces orientations traduisent une volonté affirmée de corriger les insuffisances relevées et de donner à la décentralisation béninoise un nouveau souffle, plus en phase avec les exigences de gouvernance locale et de développement durable.
Ulrich ZINSOU
