Deuil dans la presse: Disparition de Raïssa Gbédji, journaliste béninoise et ancienne correspondante de RFI, une voix s’est tue

Le paysage médiatique béninois est en deuil. Raïssa Gbédji, grande figure du journalisme béninois et ancienne correspondante de Radio France Internationale (RFI), s’est éteinte ce matin des suites d’une courte maladie. Elle laisse derrière elle une empreinte profonde, faite de rigueur, de passion et d’un engagement sans faille pour l’information.

Formée au secrétariat et à la communication, Raïssa Gandonou Gbédji débute sa carrière à Radio Golfe FM à Cotonou. Très vite, elle s’impose comme l’une des voix les plus marquantes du paysage radiophonique béninois. Entre 2000 et 2005, elle y enchaîne les reportages avec professionnalisme et humanité, devenant une référence pour des milliers d’auditeurs.

En 2005, elle prend la tête de la rédaction d’Océan FM, où elle continue de défendre un journalisme de qualité, sensible et exigeant. Son parcours la mène naturellement vers l’international, elle devient correspondante de RFI au Bénin, un rôle qu’elle incarne avec éclat, justesse et une éthique professionnelle unanimement saluée.

Mais Raïssa n’était pas qu’une journaliste. Elle portait aussi en elle une âme d’artiste. En 2018, elle dévoile un album musical intitulé « Ndjah », un subtil alliage de rythmes traditionnels béninois et de jazz. Un projet audacieux, à son image : libre, ancré, et profondément inspiré. Par ce geste, elle affirmait son attachement à la culture, sa quête d’expression, et sa foi en la beauté du monde.

Aujourd’hui, le Bénin perd bien plus qu’une journaliste.
Il perd une voix, une mémoire, une âme.
Raïssa Gbédji s’en est allée, mais son écho résonnera encore longtemps dans les cœurs et dans les consciences.

Médard Clobechi