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« Concours Abomey-Calavi Ville Propre » : le Maire Angelo Ahouandjinou œuvre pour une commune propre et saine

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La mairie d’Abomey-Calavi a officiellement donné, samedi 21 juin 2025, le coup d’envoi du « Concours Abomey-Calavi Ville Propre ». Pilotée par l’ONG Bénin Villes Propres (BVP) avec l’appui de la Société de gestion des déchets et de la salubrité (SGDS-SA) et du ministère du Cadre de vie, l’initiative vise à transformer les neuf arrondissements de la commune en modèles de salubrité, de civisme et de bien-être collectif. Les trois meilleurs seront distingués à l’issue d’évaluations programmées les 28 juin, 12 et 26 juillet, puis le 9 août.

« La propreté, c’est d’abord notre affaire », a martelé le maire Angelo Ahouandjinou en lançant officiellement la compétition. Rappelant que Cotonou a été sacrée « ville la plus propre d’Afrique de l’Ouest », l’édile fixe la barre haut : « Depuis cette annonce, Abomey-Calavi se prépare à devenir, elle aussi, l’une des villes les plus propres du continent, pourquoi pas du monde. » le Maire de la ville a exhorté chefs d’arrondissement et leaders communautaires à « montrer ce dont nous sommes capables ».

Selon Kadirath-Lah Ahlin, coordonnatrice de BVP, le concours mobilisera chaque arrondissement autour de « trois enjeux majeurs : la salubrité, la libération des espaces publics et la lutte contre la pollution sonore ». Des équipes mixtes BVP-SGDS-mairie visiteront les sites identifiés comme critiques et noteront les actions durables mises en place. Critères : propreté des rues, gestion des déchets, sensibilisation citoyenne et maintien des espaces verts.

Pour Jean-Baptiste Egueh, chef de la division communication de la SGDS, l’événement est « bien plus qu’une compétition : c’est un appel à la conscience collective ». La SGDS fournira camions, bennes et expertise logistique. « La propreté d’une ville ne dépend pas seulement des infrastructures, mais de l’engagement quotidien de chacun : autorités, citoyens, entreprises et société civile », souligne-t-il.

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Le concours, qui s’étendra sur six semaines, s’inspire des précédentes éditions « Ouidah Ville Propre » (2021) et « Cotonou Ville Propre » (2024). Outre les descentes d’évaluation, des opérations de balayage communautaire et de plantation d’arbres ponctueront la période. Les trois lauréats recevront matériel d’entretien, formations en gestion des déchets et financements pour des micro-projets verts.

Le maire a rappelé que la commune a lancé, il y a quelques jours, le programme « Abomey-Calavi Ville Verte ». Slogan : « Végétalise ta ville ». Chaque habitant est invité à récupérer un plant à la mairie pour le replanter chez lui. « Nous serons verts et propres », promet Angelo Ahouandjinou.

Abomey-Calavi fait face à une urbanisation rapide et à des défis environnementaux aigus : déchets ménagers mal collectés, occupation anarchique des trottoirs, pollution sonore des bars et lieux de culte. Si diverses campagnes de nettoyage ont déjà été menées, la municipalité veut, cette fois, inscrire la démarche dans la durée grâce à la compétition et au suivi rigoureux des indicateurs.

Les organisateurs appellent les associations de quartier, établissements scolaires et regroupements religieux à se joindre à l’effort. « Chacun peut devenir ambassadeur de la salubrité », insiste Jean-Baptiste Egueh. De son côté, BVP promet d’accompagner la sensibilisation par des spots radio, des animations sur les marchés et des séances de formation sur le compostage.

D’ici le 9 août, Abomey-Calavi saura si ses ambitions égalent celles de Cotonou. Mais, pour les autorités locales, le véritable enjeu dépasse le podium : il s’agit de « faire de la propreté un réflexe quotidien », résume la coordinatrice Kadirath-Lah Ahlin. Reste à voir si les citoyens relèveront le défi et inscriront leur commune sur la carte des villes exemplaires du Bénin.

Médard Clobechi

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