
Le président camerounais Paul Biya vient de confirmer, via sa page Facebook officielle, sa candidature à l’élection présidentielle prévue pour le 12 octobre 2025. À 92 ans, et plus de 42 années au pouvoir, l’annonce relance le débat sur la succession, le renouvellement politique et la place réelle du scrutin dans le pays.
Dans une déclaration publiée en français et en anglais, Paul Biya affirme : « Je suis candidat à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. Soyez assurés que ma détermination à vous servir est à la mesure de l’acuité des défis auxquels nous sommes confrontés. Ensemble, il n’est pas de défis que nous ne puissions surmonter. »

Avec ce message, le chef de l’État camerounais met fin aux spéculations qui circulaient depuis plusieurs mois sur un possible retrait. Malgré les signes visibles de fatigue et les tensions internes au sein du RDPC, Paul Biya maintient son cap. À Yaoundé, certains cadres du parti présidentiel s’en réjouissent. D’autres, plus discrets, redoutent les effets d’un nouveau septennat sur la stabilité du régime.
Depuis son arrivée au pouvoir en novembre 1982, Paul Biya a survécu à toutes les vagues de contestation. Sa longévité politique reste inédite sur le continent. Mais à l’approche du scrutin de 2025, plusieurs inconnues pèsent : mobilisation de l’électorat, participation de l’opposition, climat sécuritaire dans les régions anglophones, sans oublier l’éternel débat sur la transparence du processus électoral.
Cette annonce marque un tournant dans la phase préélectorale. La candidature de Paul Biya pourrait figer le jeu politique ou, au contraire, provoquer une dynamique inattendue dans les rangs adverses. À moins de trois mois du vote, les lignes vont devoir bouger rapidement.
