
Mésaventures des usagers de la route sur le tronçon Bohicon – Agounan : Bavure policière, 2 flics mis aux arrêts de rigueur
Ils sont mis aux arrêts de rigueur depuis le mercredi 16 juillet 2025. Deux (2) agents de la police républicaine impliqués dans des actes qualifiés de bavure policière sur le tronçon Bohicon – Agounan dans le département du Zou n’ont pas échappé à la sanction de la hiérarchie. Le traitement réservé aux usagers sur ce tronçon agace depuis longtemps, rapporte une source du milieu. Cette fois-ci, c’est le coup de gueule d’un citoyen qui a déclenché la procédure de sanction disciplinaire. Les faits reprochés aux flics épinglés se sont déroulés dans la journée du samedi 12 juillet 2025. Selon le récit des faits, les flics épinglés ont intercepté un véhicule sur le tronçon Bohicon Agounan. À bord du véhicule, le conducteur est prié de remettre les papiers. Les flics procèdent aux vérifications et se rendent compte que les papiers sont à jour. Le conducteur est aussi détenteur d’un permis de conduire régulier. Mais un propos des policiers va créer une gêne. D’un ton presque soupçonneux, les flics vont demander au conducteur du véhicule personnel le travail qu’il fait pour pouvoir acheter un véhicule d’une telle valeur. Cette question suspecte n’a pas tardé à provoquer une gêne chez le propriétaire du véhicule au volant qui exigera par la suite des policiers d’éviter des commentaires désobligeants pour signaler des irrégularités éventuelles. Le récit montrera plus tard un autre fait assez grave. Deux usagers sur une moto à jour vont être interceptés un peu après Tchèti. Le principal conducteur de la moto avait mis son casque régulièrement alors que celui qui est remorqué n’en avait pas mis. Cette infraction a justifié l’arrestation de cette moto en circulation. Selon le récit des faits, l’un des deux policiers ayant procédé à l’interception de la moto s’est comporté comme un ‘‘sans cœur’’. « Aussitôt descendu de la moto de son collègue, le policier a sorti son fusil, il a envoyé directement la crosse sur le cou du [de l’usager au guidon, Ndlr] », relate notre source qui soutient avoir toutes les preuves, les témoignages des riverains, des témoins de la scène. Avec ce violent coup, l’usager tombe à même le sol, n’arrive plus à parler ni à bouger. Ses proches sont alertés. Une ambulance est sollicitée pour transporter d’urgence l’usager dont nous taisons le nom à l’hôpital. Le coût de l’ambulance s’élève à 45.000 francs. Le commissaire responsable des policiers zélés informés fera un geste de contribution de 20.000 francs CFA aux frais de transport de l’usager violenté. Mais la facture des soins est salée. Plusieurs centaines de milliers de FCFA vont sortir plus tard des poches de la famille de l’usager à l’hôpital en un temps record. Cette situation inacceptable agace et fait chauffer le sang des parents de l’usager victimes de la bavure policière. Informé, la Direction générale de la police républicaine (Ddpr) n’a pas tardé à prendre ses responsabilités. Face à l’évidence des faits, le directeur général Brice Kocou Allowanou a pris rapidement le temps de prendre connaissance de la situation, de situer les responsabilités et de prendre des sanctions idoines. Depuis le 16 juillet 2025, les deux policiers impliqués dans cette bavure policière sont mis aux arrêts de rigueur et sont enfermés au commissariat central de Bohicon. Le Dgpr Brice Kocou Allowanou est ainsi décidé à sortir des rangs de la police républicaine, les brebis galeuses. Alors que la Police républicaine a besoin d’entretenir une confiance »high » avec les populations, les bavures parfois fatales sont un obstacle. Et là-dessus, le Dgpr Brice Kocou Allowanou n’est pas prêt à tolérer les déviances professionnelles. Le ton est donné depuis le sommet de la Police républicaine. Les flics zélés doivent revoir leur copie.

Brivaël Klokpê Sogbovi
