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Présidentielle 2025 au Cameroun : Paul Biya candidat, l’opposant Kamto écarté par l’ELECAM

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Le couperet est tombé. À un peu moins de trois mois du scrutin présidentiel, l’organe électoral camerounais, Élections Cameroon (ELECAM), a publié la liste définitive des candidats. Sur les 82 dossiers déposés, seuls 13 ont été validés.

Parmi les recalés, figure un nom qui fait grand bruit : celui de Maurice Kamto, figure majeure de l’opposition et arrivé deuxième en 2018.Le président sortant Paul Biya, 92 ans et au pouvoir depuis 42 ans, brigue quant à lui un huitième mandat consécutif. Son parti, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), affiche sa confiance, misant sur la longévité et l’expérience de son leader.

Mais la véritable onde de choc vient de l’exclusion du leader du MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun). Aucune explication détaillée n’a été donnée sur les raisons de cette disqualification. ELECAM évoque des “irrégularités administratives” ou une “non-conformité aux exigences légales”, sans préciser les cas individuels.

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Une opacité qui alimente les soupçons de manipulation politique. L’absence de Kamto sur la ligne de départ a déclenché une vague de réactions : indignation dans les rangs de l’opposition, colère sur les réseaux sociaux, inquiétude chez les observateurs internationaux.

Plusieurs voix y voient une tentative d’écarter un adversaire redoutable, sous couvert de formalités. “La démocratie camerounaise vient de subir un coup dur”, a réagi un cadre du MRC, dénonçant une « élimination ciblée orchestrée par le pouvoir ».

Parmi les 13 candidats retenus, très peu disposent d’une notoriété ou d’un appareil politique capable de rivaliser avec le RDPC. Dans ces conditions, de nombreux analystes redoutent une présidentielle verrouillée, avec un taux de participation en berne et une légitimité fragilisée.

Le contexte politique est déjà tendu, sur fond de crise persistante dans les régions anglophones, d’inégalités croissantes et d’une jeunesse désabusée. Les appels à une élection inclusive et transparente se multiplient, y compris du côté de la société civile et de la diaspora.

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