
Le gouvernement burkinabè monte au créneau après l’annonce du décès d’Alain Traoré, plus connu sous le nom d’Alino Faso, survenu en République de Côte d’Ivoire dans des circonstances encore floues. Face à la manière dont l’information a été gérée, le ministre burkinabè des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, Karamoko Jean Marie Traoré, a exprimé sa vive indignation.
Ce lundi 28 juillet, la Chargée d’Affaires de l’ambassade ivoirienne à Ouagadougou a été convoquée en urgence. Objectif : obtenir la confirmation officielle de la mort d’Alino Faso, que les Burkinabè ont appris via les réseaux sociaux. Une fois l’information confirmée, le chef de la diplomatie burkinabè a fustigé une procédure « empreinte de mépris » pour les usages diplomatiques, mais surtout pour la famille du défunt et l’ensemble du peuple burkinabè.
« Ni notre ambassade, ni notre consulat à Abidjan, encore moins le ministère ici à Ouagadougou n’ont été informés par voie officielle. Apprendre une nouvelle aussi grave par les réseaux sociaux est inacceptable », a déploré le ministre, évoquant un manque de courtoisie et de respect flagrant.

Le diplomate a également pointé le retard dans la diffusion publique de l’information, survenue 72 heures après le drame, via un communiqué jugé « lapidaire ».
Faisant valoir qu’Alino Faso, bien que déchu de la nationalité ivoirienne, demeure citoyen burkinabè, le ministre Traoré a exigé que toute la lumière soit faite sur les circonstances de sa mort. Il a également insisté pour que le corps du défunt soit rapatrié au Burkina Faso, soulignant que ce traitement est un droit légitime et un devoir moral envers la mémoire du disparu.
Le message a été transmis avec fermeté à la diplomate ivoirienne, qui devra le relayer à sa hiérarchie à Abidjan. Le Burkina Faso attend désormais des explications claires et une coopération diligente dans le traitement de cette affaire hautement sensible.
