Les travaux du 3e Congrès de la Société Béninoise de Neurologie ont démarré à Cotonou ce mercredi 6 août 2025 au palais des congrès de Cotonou. Il réunit des participants et experts venus de plusieurs pays d’Afrique et d’ailleurs pour trois (03) jours d’intenses réflexions.
« Urgences neurovasculaires : entre difficultés et réussites ». C’est le thème autour duquel se déroulent les travaux du 3e Congrès de la Société Béninoise de Neurologie. Le but visé est d’aboutir à des recommandations pour la prise en charge de la maladie adaptée à aux réalités africaines. La cérémonie donnant le top des travaux a été marquée par plusieurs interventions. En souhaitant la bienvenue aux participants, professeur Thierry Adoukonou, président de la Société Béninoise de Neurologie et président du comité d’organisation révèle que l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) est une urgence médicale et une cause majeure de mortalité et d’invalidité dans le monde mais également au Bénin. « Il interpelle et exige des professionnels de la santé, mais aussi de l’ensemble du système sanitaire, des décideurs politiques, de la société civile, de conjuguer leurs efforts pour combattre ce fléau. La Société Béninoise de Neurologie en organisant ce congrès voulait s’inscrire dans cette dynamique internationale de lutte contre les AVC», a-t-il souligné. Le professeur Thierry Adoukonou a remercié particulièrement les autorités béninoises, en l’occurrence le chef de l’Etat Patrice Talon et son gouvernement pour l’investissement et le soutien permanent qu’ils accordent à leur société, en particulier à l’organisation de ce congrès. Il a surtout remercié le Ministre de la Santé, Professeur Benjamin Hounkpatin qui n’a ménagé aucun effort pour les soutenir ; ainsi que les partenaires.
Ouvrant les travaux au nom du Ministre de la Santé, le Professeur Marcel Zanou a fait savoir que les maladies neurologiques constituent la première cause de handicap acquis de l’adulte, la principale cause de perte d’années de vie ajustées sur l’incapacité et la deuxième cause de décès dans le monde avec 9 millions de décès chaque année. « Sur 15 millions de personnes touchées, c’est 5 millions qui vont décéder, et 5 millions qui vont se retrouver en incapacité partielle ou totale. En Afrique un quart des victimes sont décédés à un mois et un tiers à un an », a indiqué Professeur Zanou.
Il informe qu’au Bénin, la prévalence des AVC en population générale varie de 460 à 1300 pour 100.000 habitants. Ils constituent le principal motif d’hospitalisation dans les services de Neurologie. « Plusieurs difficultés grèvent les statistiques sur les AVC dans nos pays. Parmi elles, on pourra réfléchir autour du faible accès aux soins spécialisés aux populations victimes, le coût élevé de l’actilyse, l’absence de remboursement de ces soins par les assurances maladie publiques et privées, l’accès à l’information de la population, l’éducation des populations sur les AVC, une meilleure structuration des soins urgents neurovasculaires », a-t-il poursuivi.
Il importe de préciser que les travaux du 3e Congrès de la Société Béninoise de Neurologie qui sera consacrée à d’autres Sous-thèmes à savoir : thrombolyse en Afrique Subsaharienne, épidémiologie des AVC en Afrique, épilepsie vasculaire, démence vasculaire, céphalées aigues, prennent vendredi.
L.T.
