
65ᵉ anniversaire de l’indépendance du Bénin: Rachidi Gbadamassi démonte les polémiques autour de Talon et du Code électoral
À l’occasion du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance du Bénin, marqué par le dernier défilé militaire sous la présidence de Patrice Talon, le ministre-conseiller Rachidi Gbadamassi a livré une analyse tranchée de la situation politique actuelle. Dans un entretien accordé à la presse, il a salué les réformes opérées dans la Défense et la Sécurité, tout en répondant aux attaques de l’opposition sur deux dossiers sensibles, la demande de pardon du chef de l’État et la polémique sur la disposition des 20 % dans le Code électoral.
Dans cet entretien, le ministre conseiller à la Défense et à la Sécurité, Rachidi Gbadamassi, a défendu la portée des propos du président Patrice Talon sur le pardon et critiqué vertement ce qu’il qualifie de manipulation de l’opinion par l’opposition. Selon lui, la formule « Parfois, le pardon peut être une faute » a été déformée pour servir des intérêts partisans. « Il n’a jamais dit , le pardon est une faute. Ceux qui propagent cette version travestissent ses paroles », martèle-t-il, estimant que la demande de pardon du 1er août relève d’une humilité spirituelle, sans enjeu politique.
Gbadamassi affirme que cette polémique illustre « l’addiction à l’amalgame » de certains opposants, plus prompts à intoxiquer qu’à débattre sur le fond. « Le président Talon n’attend rien en retour ; c’est un acte de conscience devant Dieu », insiste-t-il, dénonçant une « confusion entretenue à dessein ».

Le ministre conseiller s’est aussi montré incisif face aux critiques du député Nouréinou Atchadé sur le rôle de la Cour constitutionnelle en cas d’élections infructueuses. Rappelant que l’article 114 de la Constitution fait de cette Cour l’organe régulateur des institutions, il ironise : « Même lorsqu’on arrive en politique en tant que vendeur de bois, ennemi de l’environnement, il y a un minimum de culture juridique à avoir ».
Pour lui, les propos de Atchadé traduisent une méconnaissance des mécanismes constitutionnels et de la jurisprudence existante. « La Cour peut agir pour éviter un blocage institutionnel. Ce n’est pas de la théorie, c’est du droit. Ceux qui l’ignorent devraient envisager une formation », conclut-il, appelant le Parti Les Démocrates à instruire ses cadres pour éviter de nouvelles « sorties humiliantes ».
Sur le front du Code électoral, et plus précisément sur la disposition exigeant 20 % des suffrages valables dans chaque circonscription, Gbadamassi recadre sèchement le député Nouréinou Atchadé, jugeant ses critiques infondée.
Joseph Sossou
