
À Genève, le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge tire la sonnette d’alarme sur les disparitions dans le monde. Près de 284 000 personnes à travers le monde ont disparu, un chiffre en hausse de près de 70 % au cours des cinq dernières années. Ce rapport accablant met en lumière l’ampleur croissante d’un phénomène tragique. Il touche des milliers de familles.
Entre 2019 et 2024, les disparitions enregistrées par le Réseau des liens familiaux de la Croix-Rouge sont passées de 169 500 à 284 400, soit une augmentation spectaculaire de près de 115 000 cas. Le fléau est largement alimenté par l’intensification des conflits armés, les migrations massives et la dégradation du respect des lois internationales humanitaires.
Les personnes disparues ne sont pas qu’un simple chiffre. Ce sont des histoires humaines bouleversantes, des vies brisées par la douleur de l’incertitude. Derrière chaque nom manquant, il y a une famille qui endure un vide immense, en quête d’une vérité souvent inaccessible.

L’intensification des conflits armés, les déplacements forcés de populations et la détérioration des droits humains sont les principaux moteurs de cette crise des disparitions. En réponse à ces défis, la Croix-Rouge insiste sur l’importance cruciale du respect des Conventions de Genève. Il s’agit de la protection des civils, la garantie de l’unité familiale et l’échange d’informations sur les détenus et disparus.
L’organisation mondiale appelle les États et les parties en conflit à prendre leurs responsabilités pour éviter les disparitions.
Médard Clobechi
