Les chefs d’état-major des armées de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont validé la création d’une force régionale de réaction rapide de 260 000 hommes. Cette force spéciale est destinée à lutter contre le terrorisme qui déstabilise la sous-région. Un budget annuel de 2,5 milliards de dollars a été approuvée pour financer cette armée commune, qui devrait entrer en action dès 2026.
La décision annoncée à l’issue d’une réunion stratégique tenue à Abuja, vise à répondre à l’escalade des violences armées dans le Sahel et le golfe de Guinée, où les groupes djihadistes multiplient les attaques meurtrières. Selon les États membres, les priorités de la force porteront sur la sécurisation des frontières, la protection des populations civiles et la stabilisation des zones rurales.
Le Sahel concentre aujourd’hui une grande partie des violences liées au terrorisme. En 2024, la région a représenté près de la moitié des décès enregistrés dans le monde du fait des attaques terroristes, selon plusieurs rapports internationaux. Une situation qui place l’Afrique de l’Ouest au cœur des enjeux sécuritaires mondiaux.
Médard Clobechi
