Présidentielle 2026 au Bénin: Dr Jean Patrice Mideté : «Romuald Wadagni, un choix de raison au service de la continuité»
Le choix de Romuald Wadagni comme dauphin du président Patrice Talon pour la présidentielle de 2026 au Bénin ne surprend plus. Médecin pédiatre et observateur attentif de la vie sociopolitique, le docteur Jean Patrice Mideté, natif de Thio dans la commune de Glazoué, en parle.
« C’est un choix de raison, un choix qui s’inscrit dans la logique des équilibres politiques et économiques actuels », confie-t-il, fidèle à sa réputation d’homme discret.
Technocrate de formation, Wadagni porte la réputation d’un gestionnaire rigoureux. Aux finances depuis 2016, il a piloté des réformes saluées au plan international. Le Bénin, sous sa direction, s’est hissé au premier rang en matière de transparence budgétaire en Afrique francophone.
La croissance économique, en dents de scie dans la sous-région, s’est maintenue à des niveaux soutenus, 3,8 % en 2020, 7,2 % en 2021, 6,4 % en 2023 et 7,5 % en 2024.
Sa stature dépasse les frontières nationales. Wadagni a présidé le Conseil des ministres de l’UEMOA et représenté le Bénin auprès du FMI et de la Banque mondiale. Autant de postes qui confortent son profil international et sa capacité à dialoguer avec les grands partenaires économiques.
Mais la politique n’est jamais qu’affaire de chiffres. Dans les Collines, terrain sensible de la sociologie électorale béninoise, son action trouve aussi un écho. L’accès élargi à l’eau potable à Dassa-Zoumé, Glazoué ou Savè, les projets routiers vers Aklampa et Ouèssè-Wogoudo, la médicalisation des zones rurales et l’opérationnalisation de l’ARCH traduisent un effort de proximité sociale. Ces mesures, souvent silencieuses mais tangibles, nourrissent une perception de proximité avec les réalités quotidiennes.
Le soutien conjugué de l’Union progressiste pour le Renouveau et du Bloc républicain parachève l’architecture politique. En renonçant à un troisième mandat, Patrice Talon a choisi d’inscrire son héritage dans une continuité qui s’articule autour de Wadagni. Une continuité économique, mais aussi politique, dans un Bénin où la stabilité reste une valeur cardinale.
« Ce choix n’est pas fortuit », estime encore le docteur Mideté. « Il traduit une volonté d’ancrer l’avenir dans la continuité, sans rupture brutale, mais avec un accent sur la rigueur et le social. » Et de conclure « Pour le Bénin, avoir Romuald Wadagni comme dauphin est une chance. »
Adrien ATINKPATO
