En Afrique du Sud, les hommes pourront désormais porter le nom de famille de leur épouse après le mariage. Un droit jusque-là réservé aux femmes. Cette décision qui emane de la la Cour constitutionnelle pour l’égalité de genre dans le pays de l’apartheid.
La plus haute juridiction a jugé inconstitutionnelle une disposition de la loi sur l’enregistrement des naissances et des décès (1992), qui empêchait les hommes de changer de nom automatiquement après le mariage. Selon la juge Leona Theron, cette règle « renforçait les normes patriarcales en matière de genre ». Le Parlement dispose de deux ans pour adapter la législation.
Selon les informations, l’affaire a été initiée par deux couples. L’un souhaitait perpétuer le nom de famille des défunts parents de la femme, tandis que l’autre voulait opter pour un nom composé avec trait d’union, pratique déjà répandue en Europe et aux États-Unis. Jusqu’à présent, les hommes devaient adresser une demande exceptionnelle au ministère de l’Intérieur, sans garantie d’approbation.
La décision a été saluée par de nombreux défenseurs des droits humains, qui la qualifient de progrès symbolique pour l’égalité hommes-femmes. Toutefois, elle divise l’opinion publique. Sur les réseaux sociaux, certains internautes dénoncent une « atteinte aux traditions culturelles ».
Médard Clobechi
