RAM Grand

Gestion des risques d’inondation en milieu urbain en Afrique : Cotonou, carrefour de réflexions approfondies sur les dynamiques et les actions concrètes

0 533

Cotonou la capitale économique du Bénin accueille depuis ce 15 septembre 2025, et ce, pendant 5 jours, un atelier international ‘’Villes Propres’’, sur la gestion intégrée du risque d’inondation urbaine en Afrique. Ladite rencontre est organisée par le Ministère du cadre de Vie et des Transports, chargé du Développement Durable (MCVT), à travers le Programme Building Resilient and Inclusive Cities (BRIC), financé par la Banque Mondiale. Les travaux ont été ouverts par une cérémonie protocolaire ponctuée de diverses allocutions.

Comprendre les dynamiques de risques d’inondation en milieu urbain africain, afin de proposer des solutions concrètes pour faire face aux défis du changement climatique. C’est l’un des objectifs de la 3e édition de l’atelier international ‘’Villes Propres’’ que Cotonou accueille durant 5 jours. Plusieurs allocutions ont marqué le lancement à l’hôtel Novotel ce lundi 15 septembre 2025 en présence des participants (experts) venus de plus d’une dizaine de pays africains.
Dans son discours circonstanciel au nom du Ministre du Cadre de Vie et des Transports, Ghislain Hounnou a mis l’accent sur le fait que l’urbanisation galopante, souvent non qualifiée accroît dramatiquement l’exposition aux risques climatiques dans les milieux urbains africains. « Dans la seule décennie écoulée, les inondations représentent 65 % des catastrophes qui ont existé en Afrique subsaharienne et causé environ 24 % des décès liés aux désastres. Le nombre d’événements d’inondations a été multiplié par 5 depuis les années 1990. Les zones côtières qui concentrent déjà la moitié de la population africaine et dont les habitants devraient tripler d’ici 2060, voient la montée des eaux s’accélérer plus vite que la moyenne mondiale. Ces tendances placent nos villes en première ligne avec des pertes économiques, des risques sanitaires et des souffrances humaines », a fait savoir ce dernier.
D’où l’utilité d’un tel atelier international qui va permettre aux experts de comprendre les dynamiques de risques d’inondation en milieu urbain africain, grâce à des études de cadre, des visites de terrain à Cotonou et à Porto-Novo, et à des sessions techniques interactives ; d’explorer des solutions partagées ou mises en œuvre à l’échelle des différents pays participants. Et ceci dans un espace d’apprentissage, de dialogue et de partage d’expériences.

Banniere carrée

S’exprimant à son tour, l’Ambassadrice de la France près le Bénin, Son Excellence Nadège Chouat, a indiqué qu’à Cotonou comme dans de nombreuses capitales et villes secondaires du continent africain, les populations subissent chaque année des conséquences de pluies parfois intenses à savoir : des pertes humaines, des destructions d’habitations, la paralysie des activités économiques, la dégradation des infrastructures et l’insécurité sanitaire. Dans le cas du Bénin, elle est revenue sur plusieurs projets structurants mis en œuvre par le gouvernement avec l’appui des partenaires, pour améliorer le drainage pluvial, développer des infrastructures urbaines résilientes et accompagner les collectivités dans la planification territoriale.
L’Ambassadrice dit être convaincue que les travaux de Cotonou permettront d’aboutir à des recommandations fortes et à des actions concrètes pour bâtir des villes africaines plus sûres, plus durables et plus résilientes.

L.T.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

error: Content is protected !!