
Au détour d’une récente sortie médiatique, Zéphirin Kindjanhoundé, Coordonnateur département/ Zou du Conseil économique et social (Ces), s’est prononcé sur l’actualité politique et électorale. Le ministre d’État en charge de l’Economie, des Finances et de la Coopération, Romuald Wadagni a été désigné comme candidat unique de la mouvance à l’élection présidentielle de 2026. Son choix, oint par le Chef de l’État, Patrice Talon, a été aussi approuvé unanimement par tous les partis de la mouvance, notamment, l’Up-r, le Br, Moele-Bénin et Rn. Là-dessus, l’ancien député Zéphirin Kindjanhoundé se réjouit et dresse le tapis rouge au potentiel successeur du Président de la République, Patrice Talon. « Vous savez, voilà quelqu’un grâce à qui, nous avons relevé un grand défi qui aujourd’hui est reconnu aussi bien au plan national qu’au plan international. C’est un point d’enseigne de mes doigts en ma qualité d’homme politique de reconnaître le doigté du Chef de l’État, Son Excellence Patrice Talon qui a su tout manager. Mais nous allons mettre également en avant la discipline qui qualifie et qui caractérise les partis de la mouvance présidentielle », fait savoir Zéphirin Kindjanhoundé saluant la discipline des partis UP-R et Br. Romuald Wadagni, dira-t-il, est un économiste au point qui le démontre depuis 2016 : « Quand c’est bon, eh bien, il faut avoir le courage de le dire. ses compétences (de Romuald Wadagni, Ndlr) sont même reconnues par nos frères d’en face, les opposants le disent eux-mêmes ». Acteur politique au-devant de la scène depuis une quarantaine d’années, Zéphirin Kindjanhoundé lance même un défi à l’opposition béninoise incarnée aujourd’hui par le parti Les Démocrates qui peine à désigner un duo de candidats : « Moi je les mets au défi de trouver quelqu’un qui aura la posture du Ministre d’Etat Romuald Wadagni ». Le leader politique parle du Chef de l’État comme un « bon manager » qui a su imprimer une discipline à la classe politique. Pour Zéphirin Kindjanhoundé, lui, son ancien parti et ses élus sont tous embarqués dans cette discipline à travers la réforme du système partisan. Cette discipline, soutient Zéphirin Kindjanhoundé, manque cruellement à l’opposition. A l’en croire, Romuald Wadagni a été formaté dans le management du Chef de l’État Patrice Talon. Resté sous l’autorité de Talon pendant 10 ans, Romuald Wadagni présente, selon lui, des atouts pour diriger le Bénin. « Mais ceux qui sont de l’autre côté, c’est des gens que nous connaissons, C’est-à-dire que nous avons côtoyé, avec qui nous avons fait beaucoup de luttes politiques. On les connaît, c’est pas injurieux que de dire que la plupart ont été beaucoup plus théoriques que réalistes, mais qui aujourd’hui se mettent de l’autre côté de la baie vitrée pour se moquer de la gouvernance du président Patrice Talon », a soutenu Zéphirin Kindjanhoundé. Pour lui, les membres de l’opposition actuelle ne représentent aucune alternative. « Nous les connaissons tous. Qu’est-ce qu’ils veulent démontrer? Qu’est-ce qu’ils ont encore à démontrer dans ce pays ? », s’interroge-t-il avant de révéler la rengaine standard de l’opposition : « Qu’est-ce qu’ils ont encore à démontrer ? Autre que de dire que le panier de la ménagère a souffert, a reçu un coup. Alors qu’ils savent pertinemment que c’est une question sous-régionale. A leur place, je me serais tu et rallié la mouvance».
Démission de Wadagni, soutien du député Ahossi…
Zéphirin Kindjanhoundé s’est prononcé sur certaines revendications de l’opposition et certaines postures de certains de ses acteurs. Depuis sa désignation comme candidat, Romuald Wadagni est toujours dans ses fonctions gouvernementales. Pour l’opposition, pas question de laisser le ministre d’État poursuivre ses activités au gouvernement. Sa démission est réclamée. Mais pour Zéphirin Kindjanhoundé, c’est un non-lieu. « Ils sont en train de dire des choses qui n’existent pas. Laissez-moi vous rappeler que ni le Code électoral, ni la Constitution ne prévoient ce qu’ils disent. Mieux, il y a moins de dix ans, leur candidat à eux, le premier ministre n’avait pas démissionné. On a vu le premier ministre Lionel Zinsou exercer jusqu’au jour du scrutin. Ça n’existe pas nulle part. C’est du chantage. Voilà la politique orchestrée par un groupuscule d’hommes politiques grincheux et d’éternels contestataires », a réagi Zéphirin Kindjanhoundé. Selon le leader politique, certains acteurs politiques de l’opposition ont développé une haine systématique contre la personne du Président Talon et sa gouvernance. Mais dans l’opposition, il y a des exceptions selon Zéphirin Kindjanhoundé. Dans ce registre, il cite Léon Basile Ahossi qui a eu un « geste de sage» en exprimant son soutien au candidat de la mouvance, Romuald Wadagni en dépit de son appartenance à l’opposition. « Mon aîné, le colonel député Basile Léon Ahossi incarne la sagesse parmi nous. Vous savez, c’est ce geste qu’il a fait. Il n’a pas encore dit qu’il va abandonner son combat politique. Dans les grandes démocraties, on voit même des leaders, des opposants s’embrasser, des leaders qui s’écrivent, des leaders qui reconnaissent par exemple la valeur de leurs adversaires. Et c’est ça la grande démocratie elle-même. C’est l’essence même de la démocratie. C’est ce que prône la démocratie. C’est l’une des valeurs cardinales de la démocratie. C’est un homme très respectable et respecté. Je profite pour saluer la sagesse de l’honorable Léon Basile Ahossi. Vous connaissez l’ami ? Léon Basile Ahossi est moi, mon maître à penser », a laissé entendre Zéphirin Kindjanhoundé..

Retrait des parrainages, Kindjanhoundé pas d’accord avec le traitement des députés LD
Au cours de sa sortie médiatique, Zéphirin Kindjanhoundé s’est insurgé contre le procédé par lequel les 28 députés sont allés retirer leurs fiches de parrainage à la Commission électorale nationale autonome (Cena). Tous à bord d’un bus, ils y étaient pour retirer leurs fiches qu’ils ont ensuite remis immédiatement au Président Thomas Boni Yayi. « […] c’est de la bassesse politique. C’est de l’enfantillage. Je ne vois pas véritablement certains aînés que je connais pourtant intelligents, politiciens, rompus dans ce jeu-là », lâche très remonté Zéphirin Kindjanhoundé avant de rappeler les fondements de la politique : « Vous savez, c’est d’abord une question de conviction à la politique. La politique, je veux dire, c’est une question de conscience, c’est une question d’abord de volonté, que d’appartenir à tel ou tel camp. Mais les mettre dans un bus, ce n’est pas bien, c’est trop bas, c’est ne pas leur faire confiance ». Pour Zéphirin Kindjanhoundé, ce traitement est révoltant et démontre que ces députés ne s’appartiennent pas. Il a pour finir invité les acteurs politiques à anoblir le jeu politique.
B. K. S
