
Le gouvernement burkinabè a annoncé ce mardi, le démantèlement d’un vaste réseau d’espionnage opérant sous couverture humanitaire. Selon le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, sept personnes dont des ressortissants français, tchèque et malien, ont été interpellées pour « collecte d’informations sensibles » sur les Forces de défense et de sécurité (FDS). Elles seront poursuivies pour espionnage et trahison.
Les personnes arrêtées travaillaient pour l’International NGO Safety Organisation (INSO), une organisation basée à La Haye, aux Pays-Bas. Présente au Burkina Faso depuis 2019, INSO bénéficiait d’une convention d’établissement lui permettant d’assister les ONG humanitaires dans la gestion de la sécurité de leur personnel et de leurs opérations.

Cependant, selon les services de renseignement burkinabè, l’organisation aurait outrepassé son mandat, menant des activités de collecte d’informations sur les opérations sécuritaires, politiques et administratives du pays. Le ministre Mahamadou Sana a précisé que les renseignements ont découvert ces activités à la suite d’une dénonciation citoyenne. Les enquêteurs affirment que l’ONG aurait recueilli et transmis des données stratégiques, notamment sur les déplacements de convois militaires, les moyens déployés, les zones d’opération et les incidents liés aux engins explosifs improvisés (EEI).
Médard Clobechi
