
Le Gouverneur de la région du Littoral a publié ce lundi la liste de 80 personnes interpellées à la suite des manifestations de dimanche dans la ville de Douala. Selon le communiqué officiel, les personnes concernées ont été placées en garde à vue administrative à la prison centrale de New-Bell pour une durée de 15 jours.
D’après le texte signé par le Gouverneur, cette mesure s’appuie sur l’article 2 de la décision administrative, qui précise les conditions de détention. Les personnes concernées devront subvenir elles-mêmes à leurs besoins essentiels, y compris en matière de soins médicaux durant leur séjour en détention. Cette disposition a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, certains dénonçant une atteinte aux droits fondamentaux. Les interpellations surviennent dans un contexte de vives tensions sociales et politiques à Douala, capitale économique du Cameroun. Plusieurs organisations citoyennes avaient appelé à des rassemblements pacifiques pour dénoncer la cherté de la vie et certaines pratiques administratives jugées abusives. Les forces de sécurité ont rapidement dispersé les manifestants, procédant à de nombreuses arrestations dans différents quartiers de la ville.

Des organisations de défense des droits humains ont exprimé leurs préoccupations quant aux conditions de détention à la prison de New-Bell, déjà connue pour sa surpopulation carcérale.
Médard Clobechi
