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Parlons santé en français facile/ prévention du cancer de la prostate : Ce qu’il faut savoir du dépistage

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Le cancer de la prostate est aujourd’hui l’un des cancers les plus fréquents chez l’homme. Il apparaît surtout après l’âge de 50 ans et il peut évoluer longtemps en silence, sans provoquer de symptômes. Pourtant, lorsqu’il est découvert tôt, il se soigne très bien. Beaucoup d’hommes guérissent complètement. Le vrai danger arrive lorsque la maladie est détectée trop tard. C’est pour cela que la sensibilisation, l’information et le dépistage sont essentiels.
1. La prostate : c’est quoi exactement ?
La prostate est une petite glande, de la taille d’une noix, située sous la vessie et autour de l’urètre (le canal par lequel l’urine sort). Elle produit une partie du liquide séminal, qui permet aux spermatozoïdes de vivre et de se déplacer.
Comme toutes les parties du corps, la prostate peut tomber malade. Elle peut s’infecter, grossir avec l’âge ou développer un cancer. Comprendre cela est important, car beaucoup d’hommes ont peur d’en parler, alors que c’est une maladie comme les autres.
2. Qu’est-ce que le cancer de la prostate ?
Le cancer de la prostate est une maladie dans laquelle certaines cellules de la prostate commencent à se multiplier de façon anormale et incontrôlée. Si rien n’est fait, ces cellules peuvent envahir toute la prostate, puis aller dans d’autres parties du corps, notamment les os. C’est ce qu’on appelle une métastase. La bonne nouvelle, c’est que ce cancer évolue souvent lentement au début. Cela donne du temps pour le détecter avant qu’il ne devienne dangereux. Mais pour cela, il faut accepter de se faire dépister dès 45 ans, ou même plus tôt si on a des facteurs de risque.
3. Qui est le plus exposé (Facteurs de risque) ?
Certains hommes ont plus de risques que d’autres de développer un cancer de la prostate. Les principaux facteurs de risque sont :
– L’âge : Le risque augmente fortement après 50 ans. Plus de la moitié des cancers de la prostate apparaissent après 65 ans.
– Les antécédents familiaux : Si ton père, ton frère ou ton oncle a eu ce cancer, ton risque est plus élevé. Dans ce cas, le dépistage doit commencer dès 42 ans.
– L’origine africaine : Les hommes noirs ont plus de risques d’avoir un cancer de la prostate, et souvent plus jeune. On pense que cela pourrait être lié à des facteurs génétiques.
– Le mode de vie : Une alimentation trop grasse, le manque d’exercice, le surpoids et l’obésité augmentent le risque. N’oublions pas le tabac et l’alcool qui sont communs à tous les cancers
Il est important de savoir que n’importe quel homme peut être touché, même sans facteur de risque.
4. Quels sont les signes qui doivent alerter ?
Le plus dangereux avec ce cancer, c’est qu’il peut se développer sans aucun signe au début. C’est pour cela que le dépistage est fondamental. Mais certains symptômes peuvent apparaître notamment la difficulté à uriner ; le jet d’urine faible ; le besoin d’uriner plusieurs fois la nuit ; l’impression que la vessie n’est pas complètement vidée, la présence du sang dans les urines ou dans le sperme, les douleurs du bas-ventre, ….
Lorsque le cancer est avancé, il peut provoquer des douleurs des os, une fatigue importante ou une perte de poids.
Attention : ces signes ne signifient pas forcément « cancer ». Beaucoup d’hommes ont ces symptômes à cause d’une simple hypertrophie bénigne de la prostate (HBP). Mais seul un médecin peut faire la différence après un examen.
5. Comment dépister le cancer de la prostate ?
Le dépistage est simple, rapide et accessible. Il repose sur deux examens essentiels :
– Le toucher rectal : Le médecin palpe la prostate avec un doigt ganté pour vérifier sa forme, sa taille, sa surface et sa consistance… C’est un examen rapide, indolore, et surtout très utile.
– Le dosage du PSA (antigène prostatique spécifique) dans le sang.
Si les résultats sont suspects, le médecin peut proposer une échographie, une IRM, ou une biopsie pour confirmer le diagnostic.
6. À quel âge doit-on commencer le dépistage ?
À partir de 45 ans, chaque homme devrait faire un dépistage annuel et dès 42 ans s’il existe un facteur de risque.
Le dépistage n’est pas un aveu de faiblesse. C’est une preuve de responsabilité envers soi-même, sa famille et ceux qui comptent sur nous.
7. Comment réduire son risque ?
Quelques gestes simples peuvent aider :
– Faire de l’activité physique régulière
– Maintenir un poids normal
– Manger beaucoup de fruits, légumes et fibres
– Limiter les graisses animales
– Arrêter l’alcool et le tabac
– Faire un dépistage annuel après 45 ans
Le dépistage reste la mesure la plus efficace.
8. Pourquoi les hommes ont-ils peur d’en parler ?
La honte, la peur du toucher rectal, les fausses croyances, et parfois le manque d’information. Mais il faut comprendre que le toucher rectal ne diminue pas la virilité, le dépistage ne fait pas mal
Le cancer de la prostate n’est pas une « punition ». Plus tôt on consulte, plus on guérit vite
Il n’y a aucune honte à protéger sa santé.
Retenez :
Le cancer de la prostate n’est pas une fatalité. C’est une maladie que l’on peut prévenir, détecter tôt et traiter efficacement.
Hommes de plus de 50 ans : faites votre dépistage chaque année. Vous avez un frère, un père ou un ami ? Parlez-en avec lui. La santé n’est pas un secret. La santé, c’est la vie. Et la vie mérite que nous la protégions chaque jour.

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