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Procès en appel de l’affaire casse d’une banque à la CRIET : Biens sous scellés, seuls patrimoines de Désiré Vodonou confisqués

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L’arrêt contradictoire n°234/CRIET/CAIET/IS, Cor du 17 novembre 2025 dans l’affaire dite  » braquage de banque  » opposant le ministère public à l’ex-député Désiré Vodonou et cie est bien clair. Clair sur la forme mais surtout sur le fond. Il s’agit d’un jugement prononcé par la Chambre des appels de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) le lundi 17 novembre 2025. Dans ce jugement, la chambre d’appel a relevé des précisions sur les peines initialement prononcées par la Cour de premier degré. Dans le fond, la décision du 17 novembre 2025 « Ordonne la confiscation au profit de l’État du contenu des scellés […]». Cette portion de la décision met fin à ce qu’une certaine presse tente de faire croire. La décision ne dit pas que tous les biens de l’ex-député Désiré Vodonou sont saisis. Au contraire, seuls les biens mis sous scellés suite à la décision du 04 avril 2024 sont retenus dans le panier des confiscations. En cela, l’homme d’affaires pourra continuer par vivre modestement du patrimoine épargné par la décision de confiscation. Mais Désiré Vodonou n’est pas le seul concerné par les condamnations dans cette affaire dite de  » braquage de banque  ». Deux autres personnes sont aussi condamnées dans la même affaire. Le 17 novembre 2025 dernier, le juge a revu les peines initiales. En effet, la peine initiale de 14 ans de prison a été réduite à 7 ans pour l’ancien élu de Zogbodomey. De même, ses co-prévenus, le banquier Sylvestre Attadé et l’informaticien sénégalais Sy Sérigne Abdoul Aziz, ont également vu leurs peines et amendes allégées. Dans les détails, le procès en appel a permis d’acter une révision des sanctions.
Le 2 avril 2024, la chambre correctionnelle de la CRIET avait condamné les trois hommes à 14 ans de prison et à des amendes exorbitantes s’élevant à 2 milliards 110 millions FCFA chacun. Suite à un appel interjeté, la Cour a décidé, après de longs mois d’instruction, de revoir ce jugement. Ce 17 novembre 2025, la peine de prison a ainsi été ramenée à 7 ans pour chacun des prévenus, tandis que les amendes ont été réduites d’un tiers, soit plus de 700 millions FCFA. Lors du procès en avril 2024, les biens de l’homme d’affaires Désiré Vodonou avaient été l’objet de confiscation pure et simple. Mais en appel, ces termes ont évolué. En parallèle à la réduction de la peine de prison et de l’amende, la chambre des appels a prononcé le maintien sous scellés des biens de Désiré Vodonou.
Les accusations de blanchiment de capitaux ont été extirpées des chefs d’accusation. Avec ce procès en appel, l’ex-député Désiré Vodonou peut se frotter les mains même s’il n’est pas encore totalement sorti de l’épreuve. Il pourra désormais nourrir encore plus le rêve de retrouver les siens beaucoup plus vite étant donné que la peine de prison a été réduite de 14 ans à 7 ans. Pour rappel, Désiré Vodonou et ses co-prévenus ont été placés en détention préventive depuis novembre 2022 dans le cadre d’une affaire complexe de cybercriminalité. Ils sont accusés d’avoir tenté de s’introduire dans le système informatique de la banque BGFI pour y intégrer de l’argent provenant de Russie, une manœuvre destinée à blanchir des fonds illicites. Selon le procureur, l’ex-député aurait finalement choisi de se retirer de cette opération, mais son implication initiale reste au cœur des accusations.

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B. K. S

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