
Présentation budgétaire à l’Assemblée nationale hier : José Didier Tonato défend 455,7 milliards pour les routes, l’urbanisme et l’habitat
Dans la matinée de ce mardi 25 novembre 2025, à l’Assemblée nationale, le projet de budget gestion 2026 du ministère du Cadre de Vie vie et des Transports a dominé les échanges. José Didier Tonato est venu défendre un document massif, appuyé sur une progression notable des crédits. L’ambition affichée reste simple, consolider les chantiers engagés et pousser plus loin les efforts sur les routes, les villes et l’habitat.
Dès l’ouverture, le ministre a rappelé le suivi des recommandations parlementaires. Trois sont exécutées, cinq avancent, deux attendent encore une fenêtre budgétaire. Tonato a insisté sur ce point pour la planification, ces recommandations comptent. Le parlement le réclame, le ministère dit en tenir compte.
Sur l’exécution du budget 2025, le ministre a défendu une évolution “satisfaisante”. Les taux d’engagement frôlent les 88 %, soutenus par plusieurs chantiers de près de 279 km de routes bitumées ou réhabilitées, l’avancement des réseaux d’assainissement à Cotonou et ailleurs, plus de 1.289 logements sociaux livrés ou commercialisés, la modernisation du système de gestion des déchets, et l’extension des plantations forestières. Tonato a salué ces résultats, tout en reconnaissant des lenteurs administratives, des tensions de trésorerie et des besoins en compétences techniques sur le terrain.
Le cœur du débat est venu avec la présentation des chiffres du projet de budget 2026. L’enveloppe grimpe à 455,764 milliards FCFA, soit +26,64 % par rapport à 2025. Les investissements dominent largement, plus de 96 % du budget total. Les trois programmes lourds infrastructures et transports (PIT), construction et habitat (PCH), villes et territoires durables (PVTD) captent ensemble plus de 80 % des ressources. Une orientation nette, routes, assainissement, mobilité, bâtiments publics et logements.
Le ministre a aussi mis en avant l’intégration des objectifs de performance, avec 53 indicateurs suivis de près sur la période 2026-2028. La logique est assumée, plus de transparence, plus de redevabilité, plus de lisibilité pour les députés et les citoyens.
Autre axe posé devant les élus, la sensibilité climatique du budget 2026. Le programme environnement forêts et climat engloutit une part importante des ressources avec la restauration des écosystèmes, la lutte contre les feux, l’agro-écologie, la protection du littoral et la modernisation de la gestion des déchets. Les ouvrages routiers doivent désormais intégrer des normes plus résistantes aux chocs climatiques.
Le ministre a décrit ensuite les priorités du triennal 2026-2028, une coordination renforcée des services déconcentrés, la modernisation de l’information statistique, la promotion du transport collectif urbain, la poursuite des logements de Ouèdo et des cités administratives, l’amélioration du transport terrestre, portuaire et aérien, et la relance des plans d’aménagement dans plusieurs communes.
La question des inégalités a occupé la dernière partie de l’exposé. Tonato a parlé d’une politique tournée vers un meilleur équilibre territorial, un accès plus équitable aux services, des investissements ciblés dans les zones vulnérables et une prise en compte progressive du genre dans les outils budgétaires et les métiers techniques.
Le ministre a défendu un budget 2026 présenté comme un outil de “consolidation et d’accélération”. L’objectif affiché reste clair, pousser la transformation engagée, améliorer le cadre de vie, renforcer les infrastructures et donner plus de cohérence à la planification.
La balle est désormais dans le camp des députés. Le débat parlementaire s’ouvre dans les prochains jours.
Brivaël Klokpê Sogbovi
Porto-Novo le 25 novembre 2025
PRESENTATION DU PROJET DE BUDGET GESTION 2026 À LASSEMBLÉE NATIONALE
EXPOSÉ DU MINISTRE
Porto-Novo le 25 novembre 2025
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
C’est pour moi un profond motif de satisfaction et de fierté de me tenir devant vous, dignes représentants de notre vaillant Peuple, pour vous soumettre, ce matin, le projet de Budget, gestion 2026, du Ministère du Cadre de Vie et des Transports en charge du Développement Durable, département que Son Excellence le Président de la République, Chef de l’État et Chef du Gouvernement, Monsieur Patrice TALON, a bien voulu placer sous ma responsabilité.
Par le décret n°2023-156 du 17 avril 2023 portant composition du Gouvernement, le secteur du cadre de vie et du développement durable d’une part, et celui des infrastructures et des transports d’autre part, ont été placés sous une même responsabilité ministérielle. Bien que relevant d’entités initialement distinctes, ces deux ensembles complémentaires ouvrent aujourd’hui en synergie, permettant une articulation harmonieuse des politiques d’aménagement, de protection de l’environnement, d’infrastructures et de mobilité.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Permettez-moi de commencer par le suivi des dix recommandations que vous avez formulées lors de l’examen du projet de budget 2025 du Ministère.
En ce qui concerne le point de mise en oeuvre de ces recommandations : trois (03) sont entièrement exécutées, notamment l’entretien des pistes rurales, le relogement des vendeuses de poissons déguerpies de Dantokpa, et la production d’un tableau synoptique détaillé des projets depuis 2016 ; cinq (05) sont en cours d’exécution, en particulier l’extension de l’asphaltage, les travaux d’assainissement, les aménagements routiers et bretelles, ainsi que certains équipements marchands ;
deux (02), relatives aux marchés de Kpédékpo et de Ouinhi centre et au terrain omnisport de Ouinhi, ne sont pas encore programmées mais font l’objet de démarches préparatoires (analyses techniques, concertations intersectorielles, recherche de financement) en vue d’une éventuelle intégration dans les cycles futurs, selon les arbitrages budgétaires.
Ainsi, Honorables Députés, le MCVT tient à vous assurer que vos recommandations constituent un cadre d’orientation important pour la planification sectorielle et quelles sont progressivement intégrées dans le DPPD 2026-2028 et dans le projet de budget 2026.
Avant de présenter les données du projet de budget 2026, il importe de revenir brièvement sur l’exécution du budget gestion 2025.
À fin septembre 2025, l’exécution budgétaire du MCVT présente une progression globalement satisfaisante. Le taux d’exécution physique atteint 57,92 %, conforme aux tendances habituelles à cette période de l’année. Sur le plan financier, les résultats sont différenciés selon les cadres budgétaires : dans le budget initial, les engagements et ordonnancements atteignent respectivement 88,22 % et 84,38 %, témoignant d’une mise en oeuvre dynamique. Avec l’intégration des crédits additionnels dans le budget révisé, ces taux s’ajustent logiquement à 68,85 % et 65,85 %, tout en restant cohérents avec le rythme d’absorption des ressources élargies.
Ces performances sont portées par :
L’avancement des grands chantiers routiers, avec le bitumage ou la réhabilitation de près de 279,1 km de voiries et de routes nationales, dont plusieurs axes stratégiques reliant les pôles de production, les corridors régionaux et les zones frontalières ;
la poursuite des travaux d’assainissement pluvial à Cotonou et dans les villes secondaires, avec des taux d’avancement dépassant 70 % sur certains tronçons, contribuant à réduire les inondations et à améliorer les conditions sanitaires ;
les programmes de logements sociaux et économiques, de cités administratives et d’équipements marchands, qui ont permis l’achèvement et la commercialisation de plus de 1 289 logements sociaux et économique et de 400 logements militaires, de la mise en service de la cité ministérielle, et la quasi totalité des marchés urbains et régionaux construits ;
la modernisation du système de gestion des déchets dans le Grand Nokoué et à Parakou, avec la collecte et le traitement de centaines de milliers de tonnes de déchets et de boues de vidange, et la mise en service progressive d’infrastructures techniques modernes ;
le renforcement de la protection des forêts et écosystèmes, à travers la réalisation de plus de 11 000 hectares de plantations forestières, la restauration de berges et de mangroves, et l’intensification des actions de surveillance et de lutte contre les feux de végétation.
Ces résultats montrent que les ressources allouées au secteur se traduisent concrètement par des améliorations visibles dans la vie quotidienne de nos concitoyens : routes plus praticables, villes mieux aménagées, gestion plus professionnelle des déchets, renforcement de la résilience face aux changements climatiques.
Cependant, des défis subsistent. Le Ministère reste confronté à :
des lenteurs dans la passation des marchés publics, qui impactent parfois les délais de démarrage des chantiers ; des contraintes de trésorerie, en lien notamment avec le rythme de décaissement de certains financements extérieurs ; des besoins de renforcement des ressources humaines techniques et spécialisées dans plusieurs sous-secteurs ; et des difficultés logistiques au niveau des services déconcentrés, en particulier les Directions Départementales du Cadre de Vie et des Transports et les Inspections forestières.
Le projet de budget 2026 intègre des réponses opérationnelles à ces défis. À travers le Programme Pilotage et Soutien aux Services (PPSS), il est prévu de renforcer la gouvernance, la digitalisation des outils de gestion, le suivi-évaluation, la professionnalisation de la chaîne PPBS et de la commande publique, ainsi que l’accompagnement technique au profit des structures déconcentrées. L’appui accru aux DDCVT et aux DDEFC doit permettre d’améliorer l’assistance-conseil aux communes et la sécurisation de l’exécution des projets sur le terrain.
C’est dans ce contexte de résultats tangibles, mais aussi de défis clairement identifiés, que s’inscrit le projet de budget 2026.
Vision et objectifs du MCVT
Monsieur le Président,
Honorables Députés,
Conformément à son Plan stratégique 20252029, le Ministère du Cadre de Vie et des Transports en charge du Développement Durable poursuit une vision claire : « Le Bénin est à l’horizon 2030, un pays vert, au cadre de vie assaini, attrayant avec un système de transport multimodale économiquement performant favorable au développement de la plateforme de services logistiques et d’exportation».
Pour opérationnaliser cette vision, le Ministère met en oeuvre cinq programmes budgétaires :
Programme Pilotage et Soutien aux Services (PPSS) : améliorer la gouvernance et la performance du Ministère ;
Programme Environnement, Forêts et Climat (PEFC) : assurer une gestion durable de l’environnement, des forêts et des ressources naturelles et renforcer la résilience climatique ;
Programme Infrastructures et Transports (PIT) : développer et entretenir les infrastructures et services de transport pour soutenir la croissance et le bien-être social ;
Programme Villes et Territoires Durables (PVTD) : renforcer l’attractivité et la compétitivité des établissements humains et des territoires ;
Programme Construction et Habitat (PCH) : promouvoir l’offre de logements décents et de bâtiments publics modernes, accessibles au plus grand nombre.
Ces programmes sont pleinement alignés sur le PAG 20212026 et contribuent aux résultats attendus au titre de l’axe consacré au développement équilibré et durable de l’espace national.
Pour l’exercice 2026, le Budget du MCVT s’élève à 455,764 milliards de FCFA, contre 359,881 milliards de FCFA en 2025, soit une progression globale de 26,64 %.
Cette croissance résulte principalement :
D’une hausse significative des dépenses en capital, qui atteignent 439,492 milliards de FCFA, soit 96,43 % du budget du ministère, en progression de 27,11 % par rapport à 2025 ;
d’un renforcement des crédits d’investissement financés sur ressources intérieures, qui traduisent l’effort national pour soutenir les infrastructures structurantes ; et d’une augmentation des financements extérieurs, mobilisés auprès des partenaires techniques et financiers pour appuyer la transformation des territoires, la protection de l’environnement et la modernisation des transports.
Les dépenses de fonctionnement s’élèvent à 16,273 milliards de FCFA, en hausse maîtrisée, avec une structure qui privilégie les services essentiels, les transferts aux structures sous tutelle et l’appui aux collectivités.
Répartition par programme et priorités sectorielles
La répartition de cette enveloppe par programme se présente comme suit :
PPSS : 9,935 milliards de FCFA, soit 2,18 % du budget total ;
PEFC : 41,993 milliards de FCFA, soit 9,21 % ;
PVTD : 104,250 milliards de FCFA, soit 22,87 % ;
PCH : 138,201 milliards de FCFA, soit 30,32 % ;
PIT : 161,385 milliards de FCFA, soit 35,41 %.

Ainsi, les trois programmes PIT, PCH et PVTD concentrent plus de 80 % des ressources du Ministère, confirmant la priorité donnée :
à la modernisation du réseau routier et du système de transport multimodal ; à la construction de logements, de bâtiments administratifs et d’équipements socio-économiques ;
à l’aménagement durable des villes et territoires, notamment par l’assainissement pluvial, la gestion des risques d’inondation et l’amélioration des services urbains de base.
Le PPSS, bien que ne représentant que 2,18 % des crédits, joue un rôle central en matière de gouvernance, de planification, de suivi-évaluation, de digitalisation et de coordination des services déconcentrés.
Monsieur le Président,
Honorables Députés,
Conformément à la LOLF 2013-14 et à la réforme de la Gestion Axée sur les Résultats, le MCVT a élaboré, pour le triennal 20262028, un cadre de performance comprenant 53 indicateurs, tous renseignés pour 2026 et assortis de cibles annuelles jusqu’en 2028.
Ce dispositif traduit :
une formalisation des objectifs par programme ;
une obligation de résultats pour les gestionnaires de crédits ; et une meilleure lisibilité de l’impact des dépenses publiques sur le cadre de vie, les infrastructures et l’environnement.
La budgétisation par objectifs se décline à travers :
la préparation des DPPD et des PAP ; la mise en oeuvre des PTA, PPM, lettres de mission et contrats de performance; la cartographie des risques et le renforcement de la chaîne planification programmation budgétisation suivi ; l’appui aux Directions départementales dans le cadre de la mise en oeuvre du Plan de Déconcentration et de Décentralisation et du Fonds d’Investissement des Communes (FIC).
L’objectif est clair : faire du budget un véritable outil de transformation et non un simple exercice de répartition de crédits.
Le Budget 2026 du MCVT est également un budget sensible au changement climatique. Plusieurs éléments en témoignent :
Le Programme Environnement, Forêts et Climat (PEFC) consacre plus de 43 % de ses crédits à des actions directement liées à l’adaptation et à l’atténuation : restauration des terres et des forêts dégradées, lutte contre les feux, agro-écologie, agriculture climato-intelligente, protection du littoral, adaptation basée sur les écosystèmes.
Le Programme Villes et Territoires Durables porte les grands programmes d’assainissement pluvial de Cotonou et des villes secondaires, ainsi que les projets de résilience urbaine et de gouvernance locale (PAPC, PAPVS, BRIC).
Le Programme Infrastructures et Transports intègre désormais, dans la conception des routes, des ponts et des ouvrages d’art, des normes techniques résilientes, la prise en compte de l’érosion, la stabilisation des sols et la protection des axes stratégiques.
Le Programme Construction et Habitat dont les activités de construction contribuent à la promotion de l’efficacité énergétique et la réduction de l’emprunte carbone.
À travers ces interventions, le Ministère contribue directement aux ODD 9, 11, 12, 13, 14 et 15, tout en interagissant avec les ODD 2, 3, 6, 7 et 8, en matière d’agriculture durable, de santé environnementale, d’eau, d’énergie et d’emploi.
Cette démarche s’appuie sur : la Contribution déterminée au niveau national (CDN) ; la politique forestière 2023-2032 ; le code de l’urbanisme et de la construction ; et la classification des conventions internationales environnementales, qui assurent la cohérence entre nos engagements internationaux et notre programmation budgétaire.
Les actions budgétaires programmées pour la période 20262028 s’articulent autour des priorités suivantes :
Programme Pilotage et Soutien des Services (PPSS)
Renforcement du dispositif de coordination des interventions des structures déconcentrées ;
Dynamisation des organes de promotion de la bonne gouvernance du secteur ;
Réalisation d’études thématiques pour la promotion d’un cadre de vie sain et attrayant ;
Amélioration du Système d’information Statistique du MCVT ainsi que du dispositif de suivi et d’évaluation des interventions du secteur, y compris celui de passation des marchés publics ;
Renforcement de la transformation digitale dans le secteur cadre de vie et transports.
Programme Environnement Forêts et Climat (PEFC)
Accélérer les procédures de mise en application du cadre législatif et réglementaire lié à la gestion de l’environnement, des changements climatiques et des ressources naturelles ;
Dynamisation du LESE ;
Aménagement et réhabilitation des plans d’eau, notamment le Lac Ahémé, le lac Nokoué et la lagune de Porto-Novo ;
Poursuite des activités de modernisation du système de gestion des déchets solides ménagers dans les grandes villes en y incluant la gestion des boues de vidange et eaux usées et la promotion agroforestière et économique du recyclage ;
Promotion du reboisement, de la reforestation et autres méthodes de lutte contre la désertification ;
Renforcement des mesures de surveillance et de contrôle des forêts classées et parcs nationaux.
Programme Villes et Territoires Durables (PVTD)
Relance de la planification spatiale à travers l’élaboration des Schémas Directeurs d’Aménagement dans les communes à statuts intermédiaire et particulier ;
Renforcement de la mobilité des personnes par la promotion du mode de transports urbains collectifs et l’assainissement des zones construites par le système de drainage des eaux pluviales ;
Promotion du développement local tout en faisant des communes des espaces de vie agréable.
Programme Construction et Habitat (PCH)
Renforcement de la fonction d’assistance à la maîtrise d’ouvrage pour les travaux de construction des infrastructures et édifices publics ;
Poursuite et achèvement des travaux en cours de construction relativement aux logements à Ouèdo, aux cités ministérielle, administratives et départementales et au nouveau siège de l’Assemblée Nationale.
Programme Infrastructures et Transports (PIT)
Aménagement, réhabilitation et construction du réseau routier pour connecter les 77 chefs-lieux de communes ;
Désenclaver les zones de production et les localités rurales (construction et entretien de 12.600 km de routes en terre et pistes rurales) ;
Dynamisation du transport terrestre ;
Développement des infrastructures portuaires ;
Développement des infrastructures du transport aérien ;
Renforcement du système de la sécurité routière ;
Renforcement des capacités des acteurs du sous-secteur maritime et portuaire ;
Amélioration de la sécurité et la sûreté maritime ;
Sécurisation et développement du transport fluvio-lagunaire ;
Amélioration de la sécurité et de la sûreté de l’aviation civile.
Ces engagements traduisent l’ambition du Ministère de renforcer la résilience du pays, de promouvoir des infrastructures durables et de consolider la transition écologique.
Monsieur le Président,
Honorables Députés,
La réduction des inégalités est une priorité transversale du Gouvernement. Au regard de ses missions, le MCVT se trouve au cur de cette problématique.
Les orientations retenues par le Ministère pour le triennal 20262028 visent notamment à :
Réduire les inégalités territoriales, en veillant à une localisation plus équitable des investissements (routes, pistes, assainissement, logements sociaux, ouvrages de protection, équipements marchands) entre zones urbaines, rurales, périurbaines et zones écologiquement sensibles ;
Promouvoir l’égalité d’accès aux services publics essentiels : transport, habitat, assainissement, services urbains de base, avec une attention particulière pour les populations vulnérables et les communes les moins dotées ;
Réduire les inégalités de genre, par la féminisation progressive des métiers techniques, la mise en œuvre d’un plan d’actions genre sectoriel et l’intégration du marquage budgétaire genre dans nos outils de planification ;
Renforcer l’inclusion sociale dans les infrastructures, au moyen de l’accessibilité universelle, de la prise en compte de la sécurité des femmes et des enfants dans l’aménagement des espaces publics, et d’études d’impacts sensibles aux populations vulnérables ;
Piloter l’équité par les données, grâce au ProSIS, au partenariat renforcé avec l’INStaD et à la production de statistiques désagrégées par territoire et par sexe.
Ces choix structurent la dimension sociale de notre budget et renforcent le rôle du MCVT comme pilier de la transformation sociale et territoriale de notre pays.
Monsieur le Président,
Honorables Députés,
Le projet de Budget 2026 du Ministère du Cadre de Vie et des Transports en charge du Développement Durable est un budget de consolidation et d’accélération : consolidation des acquis en matière d’infrastructures, de cadre de vie, d’habitat, d’assainissement et de gestion environnementale ;
accélération de la transformation des territoires, du désenclavement, de la résilience climatique et de la modernisation des services de transport.
Adossé au Plan Stratégique 20252029, au PAG 20212026 et à l’Agenda 2030 des ODD, il repose sur une gouvernance renforcée, un pilotage axé sur la performance et une meilleure prise en compte de l’équité territoriale, sociale et de genre.
En soumettant ce projet de Budget 2026 à votre appréciation, le Gouvernement réaffirme sa détermination à poursuivre la construction d’un Bénin moderne, résilient, attractif et prospère, au service de tous nos concitoyens, en ville comme en milieu rural.
Je vous remercie.
