Sécurité pénitentiaire au Bénin: À la prison civile d’Abomey-Calavi, le régisseur sauté, un ancien revient, son identité

À la prison civile d’Abomey-Calavi, la tentative d’évasion du dimanche 7 décembre 2025 n’a pas seulement secoué les murs. Elle a emporté une tête. Le régisseur en poste a été relevé de ses fonctions, écarté sans ménagement, puis remplacé dans l’urgence. Depuis le samedi 13 décembre 2025, c’est un ancien de la maison, Doliviera, qui tient de nouveau les clés. Le témoin lui a été transmis dans un silence lourd.

L’épisode est survenu pendant que le pays suivait, ailleurs, l’échec d’un putsch annoncé. Dans ce brouhaha national, des détenus ont tenté leur propre coup de force. Une agitation ciblée, des mouvements inhabituels, puis l’alerte. À la prison civile d’Abomey-Calavi, les surveillants ont réagi vite. Les renforts déjà mobilisés par le contexte sécuritaire ont permis de reprendre le contrôle. Aucun détenu n’a franchi les limites du site.

Mais derrière l’échec de la manœuvre, l’administration a vu une faille. Quelques dégâts matériels, des meneurs isolés, le calme revenu. Trop peu pour rassurer. Dans les heures suivantes, la décision est tombée. Le régisseur a été chassé. Brutalement. Sans communication publique. Le message est clair, la confiance est rompue. Le retour de Doliviera n’est pas anodin. Ancien régisseur, connu des équipes et des détenus, il arrive dans un climat tendu. À la prison civile d’Abomey-Calavi, son visage rassure certains, inquiète d’autres. Il hérite d’un établissement sous pression, traversé par des tensions anciennes, et désormais scruté de près.

Pour l’instant, l’enquête interne suit son cours. Elle dira comment cette action a été préparée sous surveillance renforcée. Une chose demeure à la prison civile d’Abomey-Calavi, le changement de régisseur sonne comme un rappel sec. Ici, la moindre distraction se paie comptant.

Joseph Sossou