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Procès en appel de Steve Amoussou alias « Frère Hounvi » : la CRIET aggrave la qualification des faits et confirme une peine de 24 mois ferme

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La Chambre des appels de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a condamné ce lundi 15 décembre 2025, Steve Amoussou, présenté comme le célèbre chroniqueur « Frère Hounvi ». Il écope désormais 24 mois de prison ferme assortis d’une amende de 2 millions de FCFA. La juridiction a donné raison au ministère public en annulant la requalification des infractions opérée en première instance.

 

Saisie par le ministère public, la Chambre des appels de la CRIET n’a pas remis en cause la peine prononcée en première instance. Mais, elle a contesté la requalification juridique des faits décidée par la Chambre de jugement. Dans sa décision rendue publique ce lundi, la juridiction d’appel a ainsi annulé le jugement sur la requalification et retenu les infractions telles que poursuivies par le parquet spécial rapporte Libre Express.

Selon le juge des appels, Steve Amoussou est reconnu coupable de « harcèlement par le biais d’une communication électronique, initiation et diffusion de fausses nouvelles, et incitations à la rébellion », des faits jugés suffisamment établis au regard du dossier.

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Pour rappel, lors du verdict rendu le lundi 2 juin 2025, la Chambre correctionnelle de la CRIET avait requalifié les faits initialement poursuivis. Les infractions de « harcèlement par le biais d’une communication électronique, initiation et diffusion de fausses nouvelles, et incitations à la rébellion » avaient alors été transformées en « injure avec motivation politique, initiation et diffusion de fausses nouvelles ».

Une requalification que le ministère public n’a jamais acceptée. En appel, le parquet a estimé que cette décision affaiblissait la gravité des faits reprochés au prévenu, justifiant ainsi la saisine de la juridiction supérieure. En annulant cette requalification, la Chambre des appels a rétabli les infractions initiales et confirmé la condamnation à 24 mois d’emprisonnement ferme, assortie d’une amende de 2 millions de francs CFA. Le juge a estimé que les faits reprochés à Steve Amoussou relevaient bien d’actes de communication électronique constitutifs de harcèlement, de diffusion de fausses informations et d’appels à la rébellion, comme l’avait soutenu le parquet spécial de la CRIET.

À l’issue du verdict, les avocats du prévenu disposent désormais d’un délai de trois jours pour se pourvoir en cassation, conformément aux dispositions légales en vigueur. Une éventuelle saisine de la Cour suprême pourrait ainsi ouvrir un nouvel épisode judiciaire dans ce dossier très suivi de l’opinion publique.

Médard Clobechi

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