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Santé et Climat : Une signature décisive qui consacre le leadership du ministre José Tonato et l’engagement du FNEC

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La signature du Projet Santé avec le Fonds Vert pour le Climat (GCF) marque une avancée majeure pour le pays, portée par un leadership institutionnel fort. Sous l’impulsion déterminante du Ministre du Cadre de Vie et des transport, chargé du Développement Durable, Monsieur José TONATO, et de l’engagement stratégique du Directeur Général du Fonds National pour l’Environnement et le Climat (FNEC) Appolinaire D. GNANVI, cette initiative ouvre une nouvelle dynamique d’investissement en faveur de la résilience sanitaire et climatique. Cet accord, salué comme un tournant décisif, démontre la capacité des autorités nationales à mobiliser des financements internationaux d’envergure pour renforcer durablement le système de santé et protéger les populations face aux défis climatiques émergents.
En effet, le jeudi 30 octobre 2025, à Songdo, Incheon, en République de Corée, Dr Appolinaire D. GNANVI, Directeur Général du Fonds national pour l’Environnement et le Climat (FNEC), et Madame Catherine KOFFMAN, Directrice Régionale du Département Afrique du GCF, ont procédé à la signature du Funded Activity Agreement (FAA). Cet accord officialise le financement du projet « Renforcement de la résilience sanitaire des communautés vulnérables aux changements climatiques dans la zone ABD du Bénin ».
Cette signature intervient quelques jours après l’approbation du projet par le Conseil d’Administration du Fonds Vert pour le Climat (GCF), lors de sa 43ᵉ session tenue du 27 au 30 octobre 2025. Elle réaffirme le positionnement du Bénin au cœur des dynamiques mondiales de lutte contre les effets néfastes du changement climatique, dans une année où le GCF enregistre un niveau record de financements mobilisés au profit des pays en développement. Pour rappel, le FNEC est accrédité auprès du GCF depuis 2019 en tant qu’Entité Nationale de Mise en Œuvre.
Ce projet est doté d’un budget global de 9 050 000 USD dont une subvention du GCF de
8 600 000 USD, renforcée par un cofinancement du Bénin à hauteur de 450 000 USD. Il améliorera la résilience climatique de 311 700 personnes (2,2 % de la population béninoise), dont 97 900 bénéficiaires directs (0,69 %) et 213 800 bénéficiaires indirects (1,5 %), tout en générant un co-bénéfice d’atténuation estimé à 12 494 tCO₂-éq sur sa durée de vie.
Le SAP055 se distingue par son champ d’intervention, situé dans la zone sanitaire Adjohoun-Bonou-Dangbo, l’une des régions les plus exposées du pays aux inondations, à la chaleur extrême et à une humidité persistante. Toutefois, son innovation majeure réside dans l’intégration simultanée de trois pathologies aggravées par le changement climatique : le paludisme, les Infections Respiratoires Aiguës (IRA) et les Maladies Cardio-Vasculaires (MCV).
Ainsi, le Bénin dépasse les approches classiques centrées sur les seules maladies vectorielles pour adopter une lecture scientifique avancée du lien entre stress climatique et morbidité humaine. Les MCV, exacerbées par les vagues de chaleur, et les IRA, fortement liées à l’humidité, à la qualité de l’air et aux déplacements provoqués par les inondations, témoignent de la spécificité du modèle sanitaire proposé. Ce choix stratégique place le SAP055 parmi les projets d’adaptation sanitaire les plus innovants au niveau mondial.

Le projet repose sur trois composantes interdépendantes :
systèmes et infrastructures innovants : modernisation ciblée des infrastructures sanitaires, systèmes intégrés de surveillance épidémiologique et environnementale, dispositifs d’alerte précoce capables d’anticiper les flambées de paludisme, des IRA et des MCV ;
mesures d’adaptation communautaires : autonomisation énergétique des centres de santé via le solaire, les réserves d’eau sécurisées, la réutilisation contrôlée des eaux stagnantes, les équipements biomédicaux adaptés, les jardins botaniques de plantes médicinales locales pour soutenir la prévention et le traitement des maladies ciblées, et les barques motorisées garantissant la continuité des soins en saisons d’inondation.
renforcement des capacités et gestion des connaissances : renforcement des capacités, transfert de compétences, documentation des bonnes pratiques, capitalisation des acquis et diffusion régionale des apprentissages.

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Au-delà de ses innovations techniques, le SAP055 constitue un exploit institutionnel. Il s’agit du cinquième projet au monde et du second en Afrique approuvé par le GCF dans ce domaine ultraspécialisé des maladies climato-sensibles. Contrairement au premier projet africain piloté par une entité internationale au Malawi, le SAP055 est conçu, soumis et intégralement mis en œuvre par le FNEC, positionnant le Bénin comme le premier pays du continent à conduire un projet d’une telle complexité sous la direction exclusive d’une entité nationale accréditée.
Ce leadership local renforce la souveraineté climatique du pays, accroît l’appropriation institutionnelle, consolide les compétences nationales et garantit un ancrage durable du savoir-faire au sein des structures béninoises. Le FNEC s’impose ainsi comme un modèle africain de l’accès direct, démontrant qu’une expertise nationale peut relever des défis aussi complexes que le nexus Santé-Climat.
Ce succès illustre également la volonté politique du Bénin d’élargir son agenda d’adaptation à de nouveaux secteurs stratégiques, notamment la santé publique, un domaine longtemps marginal dans les politiques climatiques. Grâce au leadership du Ministre du Cadre de Vie et des Transports chargé du Développement Durable, Monsieur José TONATO, l’expertise technique du FNEC a été alignée sur les nouveaux risques systémiques menaçant la productivité nationale et le bien-être des populations. Cette approbation du GCF constitue une reconnaissance internationale claire de la vision béninoise : un engagement cohérent, constant et structuré en faveur de la résilience climatique.
Ce nouveau succès vient consolider un portefeuille déjà diversifié, comprenant non seulement les projets du GCF, mais aussi des initiatives financées par le Fonds d’Adaptation, la GIZ et l’IFDD. Il offre un puissant levier au FNEC, qui se positionne désormais en acteur proactif et crédible à l’affût de nouvelles opportunités ambitieuses, notamment celles liées au Fonds des pertes et préjudices.
Plus qu’une simple performance, cette réussite illustre la capacité du Bénin à transformer les risques climatiques en moteurs d’innovations, de transformation durable et de progrès social, tout en renforçant l’inclusion, la résilience et la riposte nationale aux crises futures.

J.S.

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