Dans le département du Zou, précisément à Zogbodomey, les interpellations des forces armées béninoises se poursuivent dans un climat lourd. Depuis les événements du 7 décembre 2025, l’uniforme inspire autant le respect que l’inquiétude. La mécanique judiciaire avance, sans bruit, mais avec fermeté.
La semaine dernière, B.N, commandant de l’armée et chef de corps de Ouassa, a été mis aux arrêts. Officier connu dans la zone, il incarnait une autorité militaire stable. Son arrestation a agi comme un signal fort au sein des forces armées béninoises, déjà sous tension depuis les faits qualifiés de malheureux par les autorités.
Hier mercredi 17 décembre 2025, en soirée, un nouveau pas est franchi. Le secrétaire du commandant Nontin a été interpellé par des agents de la police républicaine puis placé en garde à vue. À cette heure, aucune charge officielle n’a été communiquée. Le silence des services compétents entretient les interrogations et alimente les conversations dans les casernes comme dans les quartiers.
Selon des sources internes au département enquêtes et investigations ( DEI ) du groupe de presse Le Potentiel, cette interpellation pourrait s’inscrire dans le cadre des investigations liées à la tentative de putsch manqué. Rien n’est confirmé. Mais la concordance des faits, le calendrier et le profil des personnes concernées orientent les regards dans cette direction.
À Zogbodomey, la population observe. Les soldats attendent. Les familles retiennent leur souffle. Les interpellations des forces armées béninoises rappellent une réalité dure , lorsque l’institution militaire est ébranlée, c’est toute la chaîne de confiance nationale qui tremble. Ici, le temps judiciaire impose son rythme, froid, méthodique, indifférent à l’émotion qu’il suscite.
Joseph Sossou
