
Système de gestion des missions officielles au Bénin : la mise en œuvre de la phase II du SEMO officiellement lancée
La salle de conférence du Ministère de l’Économie et des Finances a accueilli, dans la matinée de ce mardi 23 décembre 2025, la cérémonie de lancement officiel de la phase II du Système d’Encadrement des Missions Officielles (SEMO II). C’était en présence des responsables et agents des structures de l’État, venus nombreux s’informer des nouveautés de cette plateforme numérique mise en place depuis quelques années.
La bonne gestion des finances publiques et la rationalisation des ressources de l’État constituent la marque de fabrique du régime du président Patrice Talon. C’est ainsi qu’en 2020, le Ministère de l’Économie et des Finances, à travers la Direction Nationale du Contrôle Financier (DNCF), a lancé le Système d’Encadrement des Missions Officielles (SEMO).
L’objectif, selon les autorités, est d’éviter la participation d’un même agent à plusieurs missions sur une même période, ce qui provoque souvent un chevauchement des missions, une mauvaise gestion des ressources liées aux ordres de mission, la participation à des missions officielles de personnes n’ayant aucun lien avec l’administration, ainsi qu’un manque de traçabilité des ordres de mission.
Cinq ans après, des avancées notables ont été enregistrées. Et ce mardi 23 décembre marque le lancement de la phase II du SEMO, avec plusieurs innovations supplémentaires visant à lever certaines contraintes.
Au cours de cette cérémonie de lancement, les autorités du Ministère de l’Économie et des Finances ont expliqué aux participants, dans les moindres détails, les différentes innovations apportées au système de gestion des missions officielles dans le cadre de la mise en œuvre de sa phase II. Les participants, majoritairement des cadres du MEF, des responsables de structures étatiques ou leurs représentants, ont eu droit à plusieurs communications, notamment sur la dématérialisation complète de la signature des ordres de mission, le paiement des frais de mission à l’intérieur du territoire national, entre autres.
Procédant au lancement officiel de cette phase II du SEMO au nom du Ministère d’État chargé de l’Économie et des Finances, Abib Tidjani a mis en lumière quelques résultats engendrés par le SEMO lors de sa phase I. En effet, grâce à ce système, plusieurs ordres de mission fictifs ou en situation de chevauchement ont été bloqués. À l’en croire, c’est une forme de justice sociale qui est ainsi instaurée dans l’administration publique.
« À la base, seuls les agents de l’État figurant dans le système de paie sont intégrés. Toutefois, l’accès est également ouvert aux personnes ressources, selon des conditions strictes et des dispositifs spécifiques avant leur intégration. »
Abib Tidjani précise qu’après cinq ans, le SEMO a permis de réaliser d’importantes économies pour l’État, notamment en ce qui concerne les fonds alloués aux missions.
Quant aux structures impactées, ce sont essentiellement les administrations centrales, les ministères et leurs structures sous tutelle, les directions départementales dans les douze départements, les institutions de la République, les agences de l’État et structures autonomes, ainsi que les préfectures.
Mieux, toutes les communes sont également concernées par l’exploitation du SEMO.

L.T.
