
Santé publique dans le département du zou: L’hôpital de zone de Djidja, dix ans de service et un Noël solidaire pour les enfants
L’Hôpital de Zone de Djidja-Abomey-Agbangnizoun a vécu un week-end dense, chargé de sens et d’émotion. Dans cet établissement public du département du Zou, la santé s’est racontée à hauteur d’hommes, de femmes et d’enfants, entre solidarité et mémoire institutionnelle. L’Hôpital de Zone de Djidja a ainsi conjugué célébration sociale et bilan professionnel, sous le regard des autorités et des agents de santé.

Le premier temps fort s’est tenu le vendredi 26 décembre 2026, avec la 4ᵉ édition de Noël des enfants. Parrainée par Dr Adegnandjou Imela, la journée a rassemblé de nombreux enfants autour de prestations artistiques, de repas partagés et de cadeaux. Les sourires ont occupé l’espace, rappelant que l’hôpital de zone de Djidja n’est pas qu’un lieu de soins, mais aussi un cadre d’attention humaine. Cette initiative, devenue un rendez-vous attendu, a donné à voir une autre facette du service public de santé, celle de la proximité et du cœur.
Le second événement a inscrit l’hôpital dans le temps long. Le jubilé d’étain, marquant dix années d’existence, a réuni le directeur départemental de la Santé du Zou, des élus communaux, des responsables sanitaires et de nombreux invités. L’occasion de saluer la trajectoire d’un établissement dirigé depuis novembre 2024 par le Dr Noukoudodji Pridith Vanessa, et dont le premier directeur fut M. Dédédji Coffi Raymond.
Dans un discours posé et habité, la directrice a rappelé le sens de cette commémoration, parlant d’un « moment de redevabilité institutionnelle, d’évaluation du chemin parcouru et de projection vers l’avenir ». Elle a retracé l’ambition initiale de l’hôpital de zone de Djidja, rapprocher les soins de second niveau des populations et renforcer l’offre sanitaire. Dix ans après, le tableau présenté est celui d’une montée progressive en capacité.

« La mise en place des services cliniques et médico-techniques essentiels, le renforcement du plateau technique, l’amélioration de la prise en charge des urgences, de la santé maternelle, néonatale et infantile », a-t-elle énuméré, sans occulter la professionnalisation des ressources humaines et l’introduction des démarches qualité. Un hommage appuyé a été rendu au personnel, invité à s’applaudir, pour un engagement souvent exercé dans des conditions exigeantes.
Le discours n’a pas éludé les difficultés. Équipements vieillissants pour certains services, affluence croissante, contraintes financières, attentes des usagers, motivation des équipes, les défis sont posés avec franchise. Pour la direction, les réponses passent par la planification, la gouvernance et une gestion rigoureuse.
Les perspectives annoncées dessinent une feuille de route claire pour l’hôpital de zone de Djidja, maintenance du plateau technique, qualité et sécurité des soins, digitalisation des processus, renforcement des compétences, transparence et partenariats accrus. L’objectif, selon les mots de la directrice, reste de faire de l’hôpital « un établissement public de référence, accessible et orienté vers les besoins des populations ».
Entre les rires des enfants et le focus des bilans, ce double événement aura montré une chose à Djidja, la santé se vit comme un service, mais aussi comme un engagement collectif. Dix ans après son ouverture, l’hôpital de zone de Djidja continue d’écrire son histoire, au rythme des soins quotidiens et des attentes des populations du Zou
Joseph Sossou
