Sexe et drogue : matières favorites des apprenants béninois ?
Le sexe, l’alcool et la drogue font presque bon ménage dans les écoles et universités du Bénin. Le phénomène est en vogue. Les adolescents et les jeunes en savent beaucoup sur la sexualité et la pratique dans nos milieux éducatifs sous le regard parfois impuissant des promoteurs et dirigeants desdits établissements. Cette nouvelle saison de sextape doit amener la triptyque : Parents- promoteurs d’établissements d’enseignement-Etat à une prise de conscience du danger que court cette jeunesse aux élans libidineux qui se croit tout permis. Et pourtant…
Le laboratoire des élèves du collège ‘’Clé de la Réussite’’ a livré la saison 2 des sextape en milieu scolaire. Une vidéo horrible qui montre de jeunes apprenants en pleine scène dans une salle de classe dudit établissement. Une élève qui taille la pipe à son camarade, un groupe de garçons à côté fumant de la drogue. Plus loin, un autre garçon palpe les seins d’une de ses camarades. Une vidéo bien arrangée par leurs soins, avec en fond sonore une chanson du rappeur français Niska. Suivant sans doute un effet de mode, ces jeunes apprenants sont entrés précocement dans la vie sexuelle, banalisant l’acte sexuel et le réduisant à un simple instrument de plaisir qu’on livre à l’école comme des petits pains. On peut affirmer sans se tromper que ces apprenants, dès la puberté, ont déjà une vie sexuelle active sans pour autant connaître les tenants et les aboutissants des actes qu’ils posent, car embarqués dans les attraits de la vie moderne. Qu’est-ce qui peut expliquer cet embarquement précoce des jeunes et adolescents dans la sexualité et la drogue ?
A y voir de près, cet acte ignoble qui a suscité l’ire de plus d’un sur les réseaux sociaux pourrait s’expliquer par le fait que le système éducatif béninois a commis l’erreur de suspendre à un moment donné l’éducation civique et morale, parce que l’enseignement sans l’éducation, ce n’est pas la peine ; parce que c’est l’éducation qui fait de l’élève un être équilibré, avec une tête pleine et bien faite. Beaucoup estiment dans leur indignation qu’un enfant sans éducation, n’a aucune moralité, aucun civisme, aucune crainte de Dieu. On n’en parle pas trop, mais la sexualité semble être la chose la mieux connue et la mieux partagée par les adolescents et jeunes de nos lycées et collèges. Il suffit de faire un tour sur les réseaux sociaux pour tomber sur la scène obscène savamment agencée par de jeunes apprenants qui constituent l’avenir de la nation. L’école est transformée en studio d’enregistrement de films érotiques. Autorités et parents doivent prendre leurs responsabilités afin que les acteurs d’une telle honte soient rattrapés et punis, pour que de tels actes ne se reproduisent dans les lycées et collèges du Bénin. Car, on ne le dira jamais assez, la délinquance juvénile a une responsabilité sénile.
Sergino Lokossou
Pourquoi ne pas revoir également l’horaire des cours ainsi que dans les administrations afin de permettre aux parents de veiller sur leurs enfants et parfaire leur éducation. Avec les horaires de services aujourd’hui les parents sont tout le temps au dehors. Du coup les enfants sont livrés à eux même.