Conférence inaugurale de la rentrée académique à l’Efes-Sapientia : La restitution des biens culturels au cœur des débats

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‘’Planet Hôtel’’ à Porto-Novo a servi de cadre le vendredi 4 décembre 2020 à la conférence inaugurale de la rentrée académique 2020-2021 à l’École de formation des enseignants du secondaire (EFES-SAPIENTIA).Cette conférence a eu pour thème : « Le retour des biens culturels et artistiques de la métropole : quelles implications pédagogiques pour l’Afrique? ». Elle a réuni des sommités de l’enseignement au Bénin.

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Comme toute bonne école de formation, l’École de formation des enseignants du secondaire (EFES-SAPIENTIA) sise à Porto-Novo a réuni samedi dernier à ‘’Planet Hôtel’’ses enseignants et autres chercheurs pour réfléchir sur le thème :« Le retour des biens culturels et artistiques de la métropole : quelles implications pédagogiques pour l’Afrique ? » Cette activité marque le démarrage des activités académiques dans cet établissement de référence qui forme les enseignants du Bénin et de la sous-région. Pour poser la problématique de ce thème, les responsables de Efes-Sapientia ont fait appel à Nouréini Tidjani-Serpos, ancien directeur général adjoint de l’Unesco et personnalité impliquée dans le processus de restitution des trésors culturels du Bénin par la France.

Le communicateur a retracé les voies et moyens utilisés pour le retour des biens des anciennes métropoles. À ce niveau, il est revenu sur quelques détails importants. On retient qu’au Bénin, c’est la société civile avec à sa tête Roger Ahoyo, qui a mené les premières actions pour susciter le retour des biens culturels. L’avènement du régime du président Patrice Talon a relancé les actions. Les autorités béninoises saisissent celles de la France. Dès lors, la France a opposé une fin de non-recevoir à la demande du Bénin. Reçu à l’Élysée par le président d’alors François Hollande quelques mois après son investiture, le président Patrice Talon aborde la question de la restitution des trésors royaux sans pour autant avoir des réponses claires.

 

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La période de la révolution

 

Avec l’arrivée au pouvoir de Emmanuel Macron, les données changent. Le nouveau président français fait une déclaration à Ouagadougou et promet une restitution des biens culturels de l’Afrique au continent africain. Très tôt, il met en place la commission Savoy-Sarr pour étudier le transfert de 90.000 œuvres aux pays africains. Elle transmet son rapport à Emmanuel Macron en novembre 2018. Le parlement français va par la suite adopter une loi pour retourner 26 œuvres au Bénin. Mais, si sous Emmanuel Macron les choses sont allées très vite, le communicateur précise que c’est parce qu’au moment où il était étudiant à l’ENA, il a fait son stage au Nigéria et a profité pour découvrir le Bénin et ses musées. Il a donc une connaissance de la carte muséale du pays. Pour Patrice Talon, le processus doit être accéléré pour un retour dans un court délai des biens culturels au Bénin.Selon Nouréini Tidjani-Serpos, le dialogue doit se poursuivre pour que ces biens soient complètement restitués.

 

EFES-Sapientia, une école de référence qui forme des enseignants qualifiés

 

L’École de formation des enseignants du secondaire (EFES-SAPIENTIA) est un établissement de l’enseignement supérieur qui a toujours fait de très bons scores aux examens nationaux depuis 2017. 100% dans certaines filières, 80% ou 90% dans d’autres filières. Il ne peut en être autrement parce que cette école est une initiative d’enseignants chercheurs des universités, d’inspecteurs pédagogiques, de professeurs certifiés qui ne sont plus en activité, mais qui continuent de faire valoir leurs compétences. « La particularité de notre école, c’est que nous formons des enseignants titulaires d’une licence professionnelle Bapes, ou d’un Master professionnel Capes. Les enseignants qui sortent de chez nous ont quelque chose de particulier dans leur comportement sur le plan académique, méthodologique, pédagogique et éthique. Nous insistons beaucoup pour que ce soit des gens qui transmettent effectivement ce qu’il faut », a expliqué Jean-Delphonse Mélé, directeur des études de l’Efes-Sapientia.

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