Pour une double-affaire de publication de DAO et de corruption au Port autonome de Cotonou: Une dizaine d’agents convoqués à la BEF demain
• Rodrigue Kakaï Glèlè gardé à vue pour 72h, puis libéré et mis sous convocation
• Johan Paelinck relevé de ses fonctions et indésirable au PAC
C’est une ambiance lourde qui prévaut depuis peu au Port autonome de Cotonou. Dans les locaux de l’administration portuaire, certains agents en conflit avec les règles ont un sommeil troublé. En cause, les structures judiciaires sont à fond dans un travail d’investigation aux fins d’élucider une double affaire aux contours ambigus.
Selon nos sources, il s’agit d’une affaire de publication d’un Dossier d’appel d’Offre (Dao) juxtaposée à des faits de corruption. À l’heure où nous mettons sous presse, le sieur Johan Paelinck, directeur des projets stratégiques de l’organisation interne du Port autonome de Cotonou a été relevé de ses fonctions. Johan Paelinck, selon nos sources, dans ses attributions, fait office de directeur général adjoint du Port autonome de Cotonou en cas d’absence du Directeur général et est le responsable des marchés publics. Relevé de ses fonctions, nos sources font savoir que le sieur Johan Paelinck est également indésirable au Port autonome de Cotonou. Faut-il le rappeler, Johan Paelinck fait partie de l’équipe belge qui gère le Port autonome de Cotonou. Notons que depuis le 4 avril 2018 le Port Autonome de Cotonou est géré par la Société belge Port d’Anvers grâce au contrat de gestion par délégation signé entre l’Etat béninois et ladite Société. Selon les termes du contrat, le Port d’Anwers a trois ans pour redresser le Port Autonome de Cotonou afin de le mettre au même diapason que les autres espaces portuaires de la sous-région. Mais visiblement, Johan Paelinck, du nom de ce Directeur des projets stratégiques de l’organisation interne s’est écarté de cet objectif. Dans cette affaire de publication d’un dossier d’appel d’offres, la Brigade économique et financière a auditionné les responsables du Port autonome de Cotonou. Dans la foulée, précisent nos sources, des responsables ont vu leurs téléphones portables confisqués pendant plusieurs jours pour des besoins de l’enquête. À en croire le récit de nos sources bien avisées, les officiers de police judiciaire (Opj) ont, suite à la confiscation des téléphones portables, fait des découvertes de messages glaçants. Ces messages, laissent entendre nos sources, renvoient à des faits de haute corruption et de pots-de-vin. Après ces découvertes, les personnes impliquées n’ont pas échappé à un séjour dans les geôles. Nos sources informent que plusieurs personnes ont été mises aux arrêts. Placées en garde à vue vendredi dernier, ces personnes ont été relâchées lundi dernier. Toujours selon nos sources, les mêmes personnes sont convoquées pour demain jeudi 4 février 2021. Pour l’heure, certains noms ressortent dans les rangs des personnes attendues devant les enquêteurs. Parmi ces personnes, renseignent nos sources, il y a Rodrigue Kakaï Glèlè et dame Aisha de la cellule de passation des marchés publics. Les deux ont été gardés à vue tout comme environ une dizaine d’autres personnes, puis libérés, mais convoqués pour demain jeudi 4 février 2021. Les enquêteurs sont toujours à la recherche d’informations et d’indices pour davantage démanteler tout le réseau et tirer au clair cette affaire de »haute corruption et de pots-de-vin » liée à la publication du Dao.
À noter que le contrat de mise en gestion déléguée du port autonome de Cotonou qui lie l’État béninois à la société belge Port d’Anvers est arrivé à expiration courant le dernier trimestre 2020. L’État béninois, selon les termes du partenariat, devrait renouveler le contrat à l’aune des résultats et des performances.
À suivre…