Prévention des accidents sur les voies asphaltées de Cotonou et Abomey-Calavi : le CNSR et les élus communaux dans une même dynamique

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La question de la sécurité routière n’est pas seulement l’apanage du Centre National de Sécurité Routière. C’est ce que tente d’expliquer aux élus locaux et communaux, le directeur du CNSR, Aubin Adoukonou, dans sa tournée d’échanges qu’il a enclenchés la semaine dernière. Abomey-Calavi et Cotonou sont les deux communes qui ont reçu la délégation du Cnsr.

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Au Bénin, les statistiques parlent de 700 tués par an ou de deux tués par jour. La recrudescence du nombre de tués sur les routes ces derniers mois n’a pas laissé indifférent le directeur du Cnsr dont la structure œuvre inlassablement à la réduction des accidents de la route.

L’objectif ambitieux du Cnsr de réduire de moitié le nombre de morts sur les routes béninoises à l’horizon 2030 ne sera atteint que par la mobilisation de tous et, en particulier, par un partenariat fort entre le Cnsr et les mairies. Cela nécessite donc de poursuivre les actions déjà entreprises en faveur des catégories d’usagers surreprésentés dans l’accidentalité, tels que les jeunes et les conducteurs de deux-roues motorisés, mais aussi de renforcer la lutte contre les comportements inadaptés comme la vitesse excessive ou les conduites addictives et la destruction précoce des infrastructures routières réalisées à coût de milliards.

La présence des représentants du CNSR dans les locaux des mairies d’Abomey-Calavi et de Cotonou le vendredi 12 février 2021 vise à susciter l’implication franche des élus communaux et locaux dans la gestion de la sécurité routière sur leur territoire de compétence respective.

À la mairie d’Abomey-Calavi, les cadres du Cnsr ont fait un état des lieux de l’accidentalité dans la commune, avant d’expliquer aux élus les leviers sur lesquels ils devront bâtir désormais leurs actions en faveur de la sécurité routière. Après les échanges, entre les deux parties, il a été retenu que le Cnsr initie à l’endroit des chefs d’arrondissements et des cadres des services techniques de la maire, une série de renforcement de capacités qui pourront faire de ces élus et cadres techniques des « référents sécurité routière », qui à défaut de piloter des actions locales de sécurité routière pourront solliciter l’appui du Cnsr, faire des propositions d’actions locales au maire. Le Cnsr pour sa part pourra être sollicité pour suivre les projets d’aménagement et apporter d’autres appuis techniques à la municipalité.

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Les conseils communaux de Cotonou et Abomey-Calavi, ‘‘partenaires’’ du Cnsr

Pour traduire leur compréhension et accord à soutenir le Cnsr, le maire de la commune d’Abomey-Calavi et son conseil communal, en appui avec le directeur du Cnsr ont fait une descente sur les routes du projet Asphaltage dans la commune. La délégation a constaté sur le terrain, l’occupation anarchique des trottoirs par les commerçants qui obligent désormais les piétons à marcher sur la chaussée. Les deux autorités ont déploré la situation et ont exigé la libération immédiate des trottoirs par ses occupants.

Dans la capitale économique du Bénin, l’équipe du Cnsr a rencontré dans la même journée, le conseil communal de la ville de Cotonou en présence du premier adjoint au maire, Raoul Romain Randyx Ahouandjinou. Avec ces élus, les échanges ont porté aussi sur les dégâts que causent les accidents de la route dans la ville. Elle enregistre plus de la moitié des accidents constatés dans le pays. Les représentants du Cnsr ont donc appelé les élus communaux à : intégrer la sécurité routière dans le développement et l’aménagement du territoire ; revoir le plan de circulation de la ville et à mobiliser les citoyens sur la sécurité routière en valorisant l’engagement à tout âge.

La mobilisation des collectivités locales est primordiale pour que s’inscrive sur le long terme la baisse exceptionnelle des accidents mortels. Les maires en effet disposent de pouvoirs importants pour améliorer la sécurité de ceux qui circulent dans leur commune ou leur groupement de communes, en termes de police, de réglementation, d’infrastructures routières et de transports, mais aussi de prévention, d’éducation et d’information. Au titre des pouvoirs de police générale et spéciale du maire, ce dernier est investi de la compétence pour prendre toutes mesures adaptées en vue de prévenir, « par des précautions convenables », les « accidents… » Les élus sont donc les gardiens de la sécurité routière sur leur commune puisqu’ils doivent assurer sensibilisation, éducation, mais aussi coercition.

La tournée enclenchée par le directeur du Cnsr va se poursuivre dans d’autres localités dans les prochains jours.

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