Invité hier sur RFI pour répliquer à l’avocat de certains prisonniers: la raclée de Léandre Houngbédji à Robert Dossou

Le directeur de la Communication de la présidence a été reçu hier matin sur Rfi. Wilfried Léandre Houngbédji s’est prononcé sur les arrestations d’opposants ces derniers jours dans le dossier de terrorisme et d’atteinte à la sûreté de l’État. Il a saisi l’occasion pour envoyer une réplique cinglante à Me Robert Dossou, par rapport à sa récente sortie.

Wilfried Léandre Houngbédji a situé les uns et les autres sur les dernières arrestations qui sont présentées dans l’opinion comme une traque aux opposants. « Personne ne se retrouve invité à répondre aux préoccupations du procureur spécial de la Criet ou de la justice tout court, s’il n’y a pas des soupçons évidents contre cette personne, et les enquêtes se poursuivent », a-t-il laissé entendre. « S’agissant précisément du Professeur Joël Aïvo, il ne vous a pas échappé que, pendant près d’un an, il a sillonné le pays. Il a eu le loisir de dire tout le mal qu’il pensait du régime en place sans jamais avoir été inquiété. Il est en prison pas parce qu’il aurait critiqué la gouvernance du président Patrice Talon » a clarifié le directeur de la Communication de la Présidence. Il soutient donc que si la Cour s’intéresse au professeur-politicien « c’est parce que forcément, elle a de bonnes raisons ».

Léandre Hougbédji recadre Me Dossou

Wilfried Léandre Houngbédji n’est pas passé par quatre chemins pour répondre à Me Robert Dossou, avocat de Réckya Madougou et Joël Aïvo, qui avait déclaré quelques jours plus tôt sur Rfi que « ces arrestations ne respectent aucune procédure ». Pour le directeur de la Communication de la Présidence, l’ancien bâtonnier ferait mieux d’aller plaider le cas de ses clients à la Criet. « J’ai envie de lui dire que désormais le sens des Responsabilités prévaut au Bénin », a-t-il fait savoir pour recadrer Me Robert Dossou. « Il n’y a plus de place pour l’impunité », a-t-il ajouté.

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Par ailleurs, la question de savoir la raison ces arrestations malgré la réélection du candidat Talon à plus de 86%, Léandre Houngbédji s’interroge : « pourquoi aux USA, alors que l’élection est terminée depuis, il y a plus de 200 arrestations liées à l’attaque du Capitole ? Pourquoi en France, alors que les manifestations de gilet jaune se sont achevées, il y a eu autant d’interpellation, autant de condamnation sans que cela n’inquiète personne ? » Et comme réponse il affirme que c’est parce que c’est le fonctionnement normal de la démocratie.
Enfin, Léandre Houngbédji a indiqué que la victoire du 11 avril permettra de « poursuivre l’œuvre de développement du pays, l’œuvre de redressement du pays, l’œuvre de responsabilisation afin que les acteurs politiques, les acteurs publics ne s’exonèrent plus de leurs responsabilités ».

Abbas .T