Politique publique, budget programme et Covid-19 dans l’Uemoa: Gérard Gbénonchi vante la résilience de l’économie béninoise à Lomé

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(À la 2e table ronde du Cesag, le député fait des propositions de relance de l’économie régionale)

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Le secret béninois en matière de performance économique dans un contexte de crise sanitaire est convoité par les pays de l’Uemoa. Pour  »vendre » ce secret afin de permettre aux pays amis de vaincre la fatalité d’une crise économique, le député Gérard Gbénonchi, Président de la commission des finances et des échanges à l’Assemblée Nationale a pris part à la 2e table ronde organisée par le Centre africain d’études supérieures en gestion (Cesag) à Lomé au Togo.

Le Cesag qui a son siège à Dakar au Sénégal, est un établissement public international spécialisé dans la formation et la recherche en gestion crée en 1985 par l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et placé sous l’égide de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). La table ronde qu’il a organisée a pour thème principal : « L’efficacité de la politique publique à l’aune de la réforme du budget programme et de la pandémie de Covid-19 : quels leviers pour la relance économique ? ». À cette table ronde organisée du 28 au 30 juillet 2021, l’honorable Gérard Gbénonchi, à la tête d’une forte délégation, a laissé parler la crème de l’intelligentsia béninoise. Les participants à cette table ronde se sont assigné comme objectifs d’identifier les leviers dont disposent les administrations publiques des États pour consolider la réforme du budget-programme dans l’espace Uemoa en vue d’améliorer l’efficacité des politiques publiques de relance économique post Covid-19. Le fait a une histoire. C’est depuis 2009 que les pays membres de l’Uemoa ont opté pour une modernisation des finances publiques. Il s’agit, dans le concret, de créer un cadre propice pour l’atteinte régulière des résultats et amélioration de l’efficacité des politiques publiques. Pour ce faire, les pays membres de l’Uemoa ont fait le choix du basculement du budget des moyens vers le budget programme à travers des directives communautaires promulguées en 2009. L’idée était aussi d’accroitre la transparence, le contrôle citoyen du budget et l’efficacité des choix budgétaires dans les différents États.

Des difficultés de mise en œuvre

La volonté affichée étant actée, les pays de l’espace Uemoa, pour la plupart, ont adopté des textes communautaires avec l’arrimage aux directives. Mais le basculement vers le budget programme ou du moins son application effective s’est faite avec des variances suivant chaque pays membre de l’espace Uemoa. Dans ce registre, les experts du Cesag font ressortir un lot de difficultés. Lors de l’adoption du budget programme, peut-on retenir, ces difficultés sont liées entre autres à la formulation des programmes, la définition des indicateurs, l’articulation des profils et compétences des fonctionnaires aux exigences de la réforme, la désignation des responsables des programmes, la reddition des comptes, la réforme du contrôle, l’articulation de la réforme de la passation des marchés à celle du budget programme, etc. Il en ressort des variances notoires dans l’expérimentation du budget programme jusqu’en 2019-2020, année de survenance de la Covid-19.

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Le Bénin, un cas d’école présenté par l’honorable Gbénonchi

Si la mise en œuvre des budgets programme a connu des variances avec des risques évidents au moment de la survenue de la pandémie de Covid-19, le Bénin est resté solide et debout. Face aux participants à la table ronde organisée par le Cesag à Lomé, l’honorable Gérard Gbénonchi, président de la commission des finances et des échanges à l’Assemblée Nationale, a peint un tableau séduisant pour le compte du Bénin sur la mise en œuvre de la réforme du budget programme. « Depuis le vote de la loi organique n°2013-14 du 27 septembre 2013 relative aux lois de finances (LOLF), adoptée dans le cadre de la transposition des directives du cadre harmonisé de gestion des finances publiques au sein de l’UEMOA de 2009, le Bénin s’est engagé dans un vaste processus de réforme des finances publiques. Cette nouvelle constitution financière fait de la budgétisation par programmes, le nouveau mode de gestion de nos finances publiques », a d’abord fait savoir le député Gérard Gbénonchi. Le président de la commission des finances et des échanges soutient qu’au Bénin, la politique publique est caractérisée par une nouvelle dynamique en lien avec les ODD, à travers des stratégies et programmes de développement bien définis. Il s’agit d’un plan inclusif, dit-il, qui prend en compte tous les domaines de la vie. Ces dernières années, le gouvernement excelle dans une Gestion Publique en mode programme soutenue par des réformes pertinentes approuvées par les agences de notation. Les différentes notations qui crédibilisent la résilience de l’économie béninoise sont des preuves de la pertinence des choix faits. Face à la pandémie de Covid-19, l’honorable Gérard Gbénonchi fait savoir que le gouvernement a adopté un plan pour contenir les impacts socio-économiques.
Le plan de riposte est évalué à un coût global de 365,0 milliards de FCFA. Pour assurer son financement, le Gouvernement béninois a procédé à la réaffectation des ressources initialement destinées à des projets en cours et financés par des Partenaires techniques et financiers tels que la Banque Mondiale, la Banque Islamique de Développement, la Banque Africaine de développement et les organismes du Système des Nations Unies à hauteur de 91,3 millions $ US. Engagé dans une veille permanente contre les effets de la pandémie de Covid-19, le Bénin attend, dans le cadre de ses coopérations, d’autres financements pour huiler son plan de riposte.

Les propositions du Bénin pour relancer l’économie

Alors que les vaccins semblent aider les États à surmonter la phase critique de la pandémie de Covid-19, la relance de l’économie régionale a investi les débats lors de la table ronde à Lomé. Sur le sujet, le Bénin, par la voix du député Gérard Gbénonchi, a fait des propositions pertinentes. Il ne s’agit pas de piloter à perte de vue. Le Bénin priorise certains secteurs d’activités, dont l’agriculture, l’industrie, le commerce, l’énergie, les infrastructures de transport, les petites et moyennes entreprises, la promotion de l’emploi, le tourisme, la culture et les arts, etc. Plus concrètement, le Bénin a suggéré aux États de l’Uemoa de faire le bilan des impacts des réformes, secteur par secteur, sur les conditions de vie des populations; mettre en place des structures efficaces de contrôle de l’exécution des projets; d’apporter des solutions efficaces au problème du déficit énergétique; et rénover et mettre en service, les industries existantes telles que les industries de transformation des produits agricoles pour répondre aux besoins de transformation qu’induira l’augmentation de la production dans ces filières. Ces pertinentes propositions faites par le Bénin n’ont pas tardé à séduire les participants à cette table ronde organisée par le Cesag.

Rose .H

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