Blocage des attestations de diplômes à la Fashs de l’Uac: «l’absentéisme notoire» du duo Doyen incriminé

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Agacement, nervosité, dépression et souffrance morale. Depuis quelques mois, les étudiants de la Faculté des sciences humaines et sociales (Fashs) sont devenus captifs de ces sentiments. En cause, les délais anormalement longs notés dans la délivrance des attestations de diplômes de licence et de master.

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Victimes de ce qu’ils appellent eux-mêmes « l’absentéisme » chronique de la doyenne et de la vice-doyenne de la Fashs, les étudiants évoquent, face à notre équipe d’investigation, la non-délivrance de leurs diplômes avec beaucoup d’amertume et d’indignation. « C’est devenu la pratique. Des gens ont déposé (les demandes d’attestation de diplômes, Ndlr) depuis trois ans et n’ont jamais reçu. La vice-doyenne en question n’est presque jamais au bureau, donc ne signe pas les attestations », a confié un des étudiants victime  » l’absentéisme », mais ayant requis l’anonymat pour se prémunir des représailles académiques. Quand les victimes de cette situation de blocage des attestations de diplômes à la Fashs font des comparaisons avec d’autres facultés, leur désarroi est plus glaçant. À la Fashs, confient les étudiants, il est « difficile pour ceux ayant soutenu d’obtenir leurs attestations de licence et de master. Après avoir rempli toutes les formalités administratives inhérentes à cette demande, ils doivent attendre 6 mois, un (1) ou deux (2) ans avant d’espérer avoir l’attestation ». Alors qu’à la FLLAC (faculté sœur à la Fashs), « quand vous déposez (les demandes d’attestation de diplômes, Ndlr), au plus dans deux semaines vous avez votre attestation », soutiennent les étudiants très agacés. Au-delà de  » l’absentéisme » de la doyenne et de la vice-doyenne, Dr Sylvie de Chacus, ce qui fait qu’ils n’arrivent pas à signer les attestations, les victimes mettent au goût du jour ce qu’ils appellent « l’anarchie et le laxisme qui dictent leurs lois à la Scolarité Fashs ». Comme partout, le service Scolarité est celui chargé du traitement des demandes d’attestations de diplôme. La signature des attestations de diplômes est postérieure au traitement des demandes par les agents du service de la Scolarité. Ici, les victimes ne mâchent pas leurs mots pour exprimer leur mécontentement face à la « nonchalance » qui caractériserait le travail au niveau du Service de la Scolarité Fashs.

Des préjudices énormes pour les victimes

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Ils sont nombreux, ces demandeurs d’attestations de diplômes de licence et de master à subir ces délais anormalement longs. « L’absentéisme » présumé du duo Doyen et la « nonchalance » du service Scolarité Fashs sont loin d’aider à résoudre le problème de ce qu’il convient d’appeler le  »blocage des attestations de diplômes ». Cette situation n’est pas sans conséquence sur la vie professionnelle des diplômés. Des communes lointaines du Nord-Bénin passant par celles du Centre-Bénin et du Sud-ouest et Sud-est, les étudiants et autres diplômés affluent vers la Scolarité Fashs. Depuis des mois, confie une des victimes, ‘’ce sont des allers-retours devant les portes de la Scolarité pour le retrait des attestations de diplômes. Mais ces allers-retours se sont tous révélés vains, nous dit-il. Les attestations de diplômes n’ont jamais été rendues disponibles. Cette situation crée des investissements financiers à perte ne serait-ce que dans le transport et des risques, a renchéri un autre. Des informations liminaires obtenues auprès d’une source interne à la Fashs indiquent que « plus de 500 demandes d’attestations et de relevées de note sont en attente à la Scolarité Fashs sans espoirs d’être délivrés aux demandeurs dans un futur proche ». Aussi, la non-obtention des attestations de diplômes, « empêche plusieurs étudiants de passer les examens nationaux, faire des masters complémentaires, ou de postuler à des offres d’emplois », a clamé un étudiant interrogé. « Nous sommes coincés », lance une victime qui, impuissante, cache à peine sa tristesse quand elle se rappelle les « conditions déplorables » dans lesquelles elle a étudié à l’Université pour avoir son diplôme.

Le silence coupable du duo Doyen

À la lecture de cet article, à première vue, l’on pourrait nous poser une première question : vous êtes-vous rapprochés de l’administration de la Faculté des sciences humaines et sociales (Fashs) ? La réponse est Oui. Après la première phase d’investigation couronnée par des informations concordantes et persistantes, mais aussi accusatoires de la part des étudiants victimes dans ce dossier de blocage des attestations de diplômes, notre rédaction a adressé une correspondance à la Doyenne de la Fashs de l’Université d’Abomey-Calavi. Cette correspondance portant en objet  »Investigation » et nous appuyant sur les plusieurs articles de la loi 2015-07 du 20 mars 2015 portant Code de l’information et de la communication en République du Bénin, nous avons adressé à la Doyenne une série de questions. Il s’agit d’une démarche basée sur le contradictoire afin de mettre côte à côte, les récriminations des victimes et les explications de l’administration de la Fashs. Mais hélas ! Depuis que le secrétariat général du décanat de la Fashs a accusé réception de notre correspondance le 28 juillet 2021, nous n’avons eu aucune suite. Or, l’article 81 de la loi sus évoqué indique bien qu’au bout de cinq (5) jours, le décanat de la Fashs devrait pouvoir répondre aux questions ou mettre à disposition de notre rédaction les informations sollicitées. Le procès sur le respect des normes professionnelles étant vidé avec l’exposé de notre démarche, il n’est pas à perdre de vue que le blocage des attestations de diplômes reste une situation continuelle. Les victimes, elles, sont réduites à subir « l’absentéisme » présumé et la « nonchalance ».

Rose .H

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