???? [NOS ARCHIVES] Impliqué et poursuivi par ses victimes dans des affaires d’escroquerie: Renaud Bossou fugitif judiciaire, faux exilé politique

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(Ce 2e adjoint au Maire de Lalo n’a aucune brouille avec le pouvoir Talon qu’il soutient)

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02/12/2019

Ça va vite et très vite même. Les rumeurs, au pays, sont de plus en plus virales dans l’espace public et notamment avec la magie des réseaux sociaux, elles se répandent comme une traînée de poudre. Seulement, l’amplification de ces dernières ne fait pas systématiquement d’elles une vérité. Ainsi, en est-il du cas du sieur Renaud Ulrich Davi Bossou, deuxième adjoint au Maire de la Commune de Lalo dans le département du Couffo. En effet, depuis quelques mois, constatant l’absence de Renaud Bossou, un élu communal et donc assujetti à des obligations dans la gestion des affaires communales, certaines sources ont estimé qu’il était parti en exil. Hors du territoire béninois, l’absence prolongée du deuxième adjoint au maire de la commune de Lalo a suscité la curiosité de votre journal. Nos recoupements et les informations mises à notre portée avec des pièces à conviction crédibles (que nous nous réservons le droit de publier au besoin) démontrent à suffisance que le sieur Renaud Bossou n’est nullement parti en exil. Pour ses proches, motivés par des raisons inavouables, l’homme a rejoint la France et serait un exilé politique ou un réfugié politique. Mais en réalité, le sieur Renaud Bossou est empêtré dans des faits délictueux qui l’ont amené à prendre la poudre d’escampette depuis environ sept (07) mois.

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Renaud Bossou fugitif judiciaire

Renaud Bossou est le deuxième adjoint au maire de la commune de Lalo depuis les dernières élections communales de 2015. Investi d’une charge publique dans ses fonctions politiques en termes d’administration de la commune aux côtés de ses pairs, il est astreint au respect des règles élémentaires qui président la gouvernance locale. Là-dessus, Renaud Bossou a failli. Ce deuxième adjoint au maire est traduit devant des juridictions compétentes au Bénin à la fois par des tiers, mais aussi par le conseil communal de Lalo. Il lui est reproché des actes d’abus de confiance, de faux et usages de faux, d’escroquerie et d’usurpation de titre. De quoi s’agit-il concrètement ? Dans une plainte adressée au chef de la Brigade économique et financière (Bef) par le maire de la commune de Lalo, l’on peut constater que les comportements délictueux du sieur Renaud Bossou concernent des tiers, des agents de l’administration communale ainsi que le maire en personne. La plainte fait état d’usage des reçus de vente Dao falsifiés au secrétariat permanent de la personne responsable des marchés publics qui est le maire William Fangbédji; de l’attribution frauduleuse des marchés publics à des tiers ; l’utilisation des photos du maire (il se fait passer pour le maire) pour soutirer des fonds à des tiers contre la promesse d’octroi de marchés publics. L’emploi de la photo du maire permettrait ainsi au sieur Renaud Bossou de convaincre plus facilement ses victimes. Les forfaits du deuxième adjoint au maire de la commune de Lalo ne se sont pas limités au périmètre de ses fonctions d’élu communal. Le sieur Grégoire Mewedohou, un particulier l’aura appris à ses dépens. Selon les dires de ce dernier rapportés dans la plainte adressée à la Bef, Renaud Bossou s’est porté garant devant lui pour un prêt de huit millions (8.000.000) francs Cfa consenti à un de ses parents pour l’exécution d’un marché au Centre de santé de l’arrondissement de Tchito (son village natal). Ce prêt n’aura jamais été remboursé. Le même deuxième adjoint au maire aujourd’hui en fuite, aurait soutiré de l’argent au sieur Thibus Agbidinoukoun au nom du maire William Fangbédji. Cet échantillon de faits relate un pan des exemples multiples d’actes délictueux à l’actif de Renaud Bossou. Ses victimes notamment les particuliers à qui il a extorqué des fonds ont déposé des plaintes contre lui. Renaud Bossou est d’ailleurs activement recherché par les éléments en poste au commissariat central de Calavi et au commissariat de Godomey. Des plaintes sont aussi déposées contre lui à la Bef et la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Pour rappel, les comportements délictueux du sieur Renaud Bossou ont été dénoncés par ses mandants. Les populations de Lalo, au moyen d’une pétition reçue et enregistrée le 15 mai 2019 à l’Hôtel de Ville se sont indignées et ont réclamé des actions fortes contre leur deuxième adjoint au maire. La session extraordinaire tenue à cet effet le 16 août 2019 a autorisé les poursuites judiciaires contre Renaud Bossou par le vote (oui) à l’unanimité des dix-sept (17) conseillers présents sur les dix-neuf (19). Le conseil communal ayant estimé que les faits reprochés au deuxième adjoint au maire jettent de l’opprobre sur la Commune. C’est donc pour ne pas être pris dans les mailles de la justice que le sieur Renaud Bossou dès l’activation des plaintes contre sa personne a fui le Bénin. Il ne veut pas visiblement, par ce choix, répondre de ses actes devant les juges qui n’attendent que les forces de sécurité le retrouvent et l’amènent. Renaud Bossou est donc un fugitif et non un exilé politique ou un réfugié politique comme certaines voix tentent de le faire croire. Renaud Bossou est un soutien du pouvoir Talon. Ses ennuis judiciaires sont nés de ses actes délictueux, d’abus de confiance et autres commis sur des particuliers. Ce n’est donc pas l’État qui le poursuit. L’amalgame doit alors s’arrêter autour du statut de réfugié politique ou d’exilé politique. Renaud Bossou n’est et ne peut être alors considéré comme un exilé politique. S’il se retrouve effectivement en France, comme on l’apprend, c’est certainement pour ne pas répondre aux convocations des autorités judiciaires au pays. À suivre donc…

R.H.

SWEDD

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