Brigade des mœurs au Bénin: commerçante de sexe, une Nigériane occasionne l’arrestation des policiers

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• Le commissaire, son adjoint et autres agents sous sanction, tout le personnel muté

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• Interpellée, la suspecte de proxénétisme O. J. profiterait de ses relations  »bras longs »

• Les arrêts de rigueur à l’encontre des policiers se multiplient, le moral de la troupe en baisse

Situation chaotique à la Brigade des mœurs à Cotonou. Depuis l’après-midi de ce 8 mars 2022, cette unité spécialisée est en panne de fonctionnement. Et pour cause, le Chef de la brigade des mœurs, le commissaire principal de police, Charles Olorounko, son adjoint, le commissaire de police de première classe Etchiha Afoha Jean-Eudes et presque tous les agents policiers en service à la brigade des mœurs sont mis aux arrêts. L’arrestation de ces flics, apprennent nos sources, fait suite à une décision de la hiérarchie policière. Ici, le Directeur général de la police républicaine (Dgpr) est au premier plan. Seul lui, dans l’exercice de ses pouvoirs peut ordonner la mise aux arrêts des agents de la police républicaine placés sous son autorité. L’article 103 de la loi n°2020-16 du 03 juillet 2020 portant statut spécial des personnels de la police républicaine dispose que : « En attendant la traduction devant le conseil de discipline, le directeur général de la police républicaine peut prendre à l’encontre du fonctionnaire de police mis en cause, une mesure conservatoire n’excédant pas soixante (60) jours.». C’est donc en vertu de cet article que le Dgpr Soumaila Yaya a mis aux arrêts en mode mesures conservatoires les fonctionnaires de police en service à la brigade des mœurs. Selon nos sources, ces flics sont actuellement gardés au Peloton de Surveillance et d’Investigation (PSI), l’ancienne Brigade Anti Criminalité (Bac) sise à Akpakpa en attendant la fin de l’enquête enclenchée contre eux. Mais sur quelle base le Dgpr a-t-il fondé sa décision ?

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Une affaire de proxénétisme en cause

C’est une affaire de proxénétisme qui coûte actuellement la liberté aux fonctionnaires de police en service à la brigade des mœurs. Alors qu’ils pensaient si bien faire en interpellant dame O. J. une Nigériane sur qui pèsent de graves soupçons de proxénétisme, ces flics de la brigade des mœurs se sont retrouvés dans une situation embarrassante. Ils n’ont probablement pas été bien compris par leur hiérarchie. En effet informent nos sources, des nids de proxénétisme ont été découverts dans la ville Capitale, il y a peu. Des proxénètes ont été interpellés à Oganla dans la ville de Porto-Novo. Le narratif des sources proches du dossier fait froid dans le dos. Selon nos sources, O. J. est une dame de nationalité nigériane qui vit au Bénin depuis plusieurs années. Sa ville de résidence est Porto-Novo. Nos sources informent que les voisins de dame O. J. ont constaté qu’elle ramenait des filles présumées proxénètes au Bénin. Une dénonciation a été faite auprès des autorités en charge des questions de mœurs (Brigade des mœurs) selon les sources du Journal Le Potentiel. À la suite de cette dénonciation, nos sources informent qu’une interpellation a été faite ; laquelle interpellation a permis d’écouter dame O. J. et 4 autres filles sur Procès-verbal. Toujours à en croire nos sources, elles auraient toutes sans exception reconnu les faits. Dans cette procédure, les policiers qui pensaient être en train d’assainir les mœurs ont été surpris par la suite des événements. Dans cette affaire, les responsables de la brigade des mœurs ont été interpellés par la hiérarchie policière, ont rapporté nos sources. Selon les mêmes sources, deux questions clés ont été posées aux flics. La hiérarchie policière, a voulu savoir celui qui est l’informateur ou celui qui est le plaignant dans cette affaire de proxénétisme d’une part et d’autre part si les faits sont avérés. Sans forcément attendre une réponse, l’inspection de la police a été dépêchée pour fouiller l’affaire. Selon nos sources, les informations fournies par dame O. J. et les 4 filles présumées proxénètes sont identiques à la déclaration contenue dans les différents procès-verbaux. L’on ne sait donc pas réellement ce qui serait reproché de façon tangible aux agents de police de la brigade des mœurs.

Les déboires des agents de police, un retour sur sanction attendue

Dans le dossier, les éléments tangibles qui motivent la colère de la hiérarchie policière sont problématiques. Selon nos sources, les flics de la brigade des mœurs ont été arrêtés après une interpellation musclée. Le Dgpr Yaya a mis en exécution l’article 103 de la loi portant statut spécial des personnels de la police républicaine relative aux mesures conservatoires de 60 jours contre le commissaire principal de police, son adjoint et bien d’autres agents. Aussi, dans la foulée, tout le personnel de la brigade des mœurs a été muté à différents postes. Selon certaines sources, dame O. J bénéficierait d’un soutien de ses relations dans le pays. Mais qui ? Difficile de répondre pour l’instant. Elle aurait l’appui des  »bras longs » dans certains cercles élevés. Ces sources assurent que probablement les déboires des flics de la brigade des mœurs doit être l’œuvre des  »bras longs » de dame O. J, la présumée proxénète nigériane résident au Bénin. Les mesures conservatoires ont provoqué une paralysie temporaire de la brigade des mœurs. Entre la mise aux arrêts et la mutation de tout le personnel, la Brigade des mœurs est devenue une structure inopérante, au moins jusqu’au déploiement d’autres agents. Mais déjà, les flics privés de liberté alors qu’ils pensaient remplir convenablement leur mission devraient bénéficier d’un assouplissement des mesures conservatoires prises par le Directeur général de la police républicaine. Si les sanctions sévères se multiplient contre des agents de police dans des affaires les opposants aux civils et pour des motifs pas toujours compréhensibles, le moral de la troupe risque de prendre un coup. Les mesures conservatoires vont davantage faire des victimes innocentes. Aussi, les mutations soudaines qui interviennent en pleine année scolaire, même si elles sont le résultat des sanctions, vont-elles être source de difficultés au sein des familles. Comment ces agents de police mutés vont gérer ce bouleversement et assurer aussi un bien-être familial ? Le Directeur général de la police républicaine a les clés dans des mains pour alléger les peines de ces policiers au nom de la responsabilité sociale.
Rose .H

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