Église du Christianisme Céleste : une profonde crise de camp et de clan, d’incompréhensions divise les « GBIGBOWIWÉ »
Le débat était tendu au tribunal de première instance de Cotonou, hier jeudi 15 décembre 2022 entre deux ailes de l’église du christianisme céleste suite à une plainte de Marcellin Zannou contre Barthélémy Yakassou pour usurpation de titre. Le débat était houleux entre les deux parties qui étaient devant le juge hier. L’utilisation du récépissé N° 22-52 portant Création de l’Église du Christianisme Céleste en 1947 par le fondateur Oschoffa est le point de tiraillement entre les deux parties.
Dans sa déposition devant le juge président de céans, le haut dignitaire Marcelin Zannou a fait savoir que Barthélémy Yakassou et un certain nombre de fidèles ne parlent plus le même langage avec le comité supérieur mondial depuis 12 ans. Pour lui, le clan Barthélémy Yakassou sont des dissidents qui ont choisi de désobéir aux principes de l’église depuis plusieurs années. Et pour appuyer son argumentaire il laisse entendre très en courroux « Sur les réseaux sociaux, ils ne font qu’injurier le pasteur mondial. Ils ne sont plus avec nous depuis 12 ans. Alors, ils n’ont plus le droit de mettre sur leurs documents le numéro de du récépissé d’existence 22-52 du siège mondial. Eux-mêmes le savent…. ».
À l’entendre le révérend pasteur, Barthélémy Yakassou, en utilisant le numéro 22-52 sur sa plaque, fait usurpation de titre. Après ses déclarations, Marcellin Zannou a été soumis à quelques questions d’éclaircissement du ministère public, de l’avocat de la défense et du juge président de céans. << Avez-vous reçu mandat de l’Eglise du Christianisme Céleste pour poursuivre les dissidents ? >> Non fait savoir Marcelin Zannou qui souligne qu’il peut agir en tant que membre du comité suprême mondial de ladite Eglise. Ce qui a surpris plus d’un dans la salle. << Avez-vous pris un acte qui constate la dissidence ? >> Non répond toujours le colonel des douanes à la retraite qui affirme par contre que les audios sur les réseaux sociaux sont des preuves suffisantes. << Connaissez-vous les raisons de la dissidence ?>>. Sur la question aucune réponse précise n’a été servie par Marcelin Zannou .
Au tour de Barthélémy Yakassou de reconnaître ou non les accusations de son vis-à-vis.
<< C’est faux tout ce que Zannou a dit…>> a-t-il déclaré pour balayer du revers de la main les accusations.
Selon lui, les responsables actuels de l’Eglise du Christianisme Céleste dont le pasteur mondial Bennett Adéogun ne respectent plus les prescriptions du père fondateur Oschoffa. Mieux il a fait entendre que les textes ont été unilatéralement modifiés par certains à travers la création de l’Eglise de la Sainte Trinité parue au journal officiel du Bénin, le 1er février 2010. << Un enfant ne peut pas avoir deux actes de naissance. Oschoffa n’a pas donné procuration à Zannou d’agir en son nom..>>, s’est offusqué Barthélémy Yakassou. Pour lui, c’est le camp en face qui n’est plus dans la direction de l’Eglise du Christianisme Céleste. Ce faisant, il affirme que c’est de plein droit qu’il utilise le récépissé 22-52 portant fondation de l’Eglise du Christianisme Céleste en 1947 par Oschoffa qui a instauré la Constitution Bleue qu’il utilise.
Après avoir écouté chaque partie, le juge a renvoyé la poursuite des débats pour le 12 janvier 2023. Quant-à Hervé Kounoudji dit Doudou, gardé à vue sur plainte de Marcelin Zannou pour ses audios dits diffamatoires, il a été libéré et mis sous convocation pour le 12 janvier prochain par le tribunal.
Cette crise qui règne au sein de l’Eglise celeste depuis plusieurs années oppose deux camps qui visiblement ne sont pas prêt pour fumer le calumet de la paix.
Abbas T.