Résultats du scrutin législatif du 8 janvier: 3 partis politiques au parlement, la réforme Talon en marche

Venu au pouvoir en avril 2016 sur la base d’un projet de société dominé par une offre aux couleurs des réformes politiques et institutionnelles, Patrice Talon tient le bon bout du combat. Un combat contre le vice politique avec la noble ambition d’assainir les mœurs dans le rang des acteurs qui prétendent à assumer la souveraineté du peuple par délégation du pouvoir. En effet, à l’initiative du Chef de l’État, Patrice Talon, de profondes réformes ont été actées. La réforme du système partisan a été effectuée grâce à l’adoption d’une nouvelle charte des partis politiques, un nouveau Code électoral et la révision de la Constitution. Plusieurs articles novateurs ont été introduits dans la loi n°2019-43 du 15 novembre 2019 portant Code électoral et la Constitution de la République du Bénin du 11 décembre 1990 révisée par la loi constitutionnelle n°2019-40 du 07 novembre 2019. Plusieurs autres lois, notamment la loi sur le financement public des partis politiques et la loi sur le statut de l’opposition ont été adoptées. Contestées au départ, ces réformes politiques constituent aujourd’hui plus que jamais des sujets de satisfaction. Les effets positifs de la réforme du système partisan s’offrent à voir à l’occasion des élections législatives du 8 janvier 2023. Loin du ballet immonde d’une panoplie de partis politiques qui pullulent et polluent l’espace électoral, seulement sept (7) partis politiques ont été en lice pour les élections législatives du 8 janvier 2023. Excepté 2019, c’est une première dans l’histoire électorale béninoise. Avoir seulement 7 partis politiques en compétition dans le cadre des législatives est un record exceptionnel réalisé grâce à la réforme du système partisan. Il s’agit d’une réduction drastique du nombre de partis politiques habituellement recensés lors des élections législatives depuis 1991. Mieux, au-delà de ce nombre rationnel de partis politiques en lice, l’issue du scrutin a davantage confirmé la pertinence des réformes opérées par le Président de la République Patrice Talon. Avec la règle des 10% de suffrages valablement exprimés au plan national opposable aux partis politiques pour être éligibles à l’attribution des sièges, seulement trois (3) partis politiques sur les sept (7) en lice se partagent les 109 sièges au parlement. Il s’agit des partis UP Le Renouveau (53 sièges), Bloc Républicain (28 sièges) et Les Démocrates (28 sièges). Avec cette configuration qui se dessine à l’Assemblée nationale, on peut dire, sans risque de se tromper, que la rationalisation du paysage politique est définitivement engagée au Bénin. Fini donc la pléthore de partis politiques qui envahissaient le parlement avec des visées mercantilistes et de chantage à l’encontre du gouvernement. Avec la neuvième législature, le Président de la République Patrice Talon peut se réjouir d’avoir rêvé et pensé cette réforme du système partisan. Le nombre de partis politiques présents au parlement et leur envergure prédisposent les esprits à croire que les tumultes dans les rapports entre parlement et gouvernement n’auront pas lieu, pas en tout cas des tumultes qui vont paralyser le fonctionnement de l’État. Grâce à la réforme du système partisan, l’action politique bénéficiera de l’homogénéité, de la consistance et de l’efficacité de l’action parlementaire. Avec l’évidence d’un bloc de la majorité parlementaire solide et confortable au profit du gouvernement, Patrice Talon aura les coudées franches pour conduire à terme ses réformes à la tête de l’État béninois. Les majorités à géométrie variable qui ne favorisent pas une action gouvernementale sérieuse ne sont plus d’actualité au parlement. Les pourfendeurs des réformes initiées par le gouvernement Talon devraient donc se réjouir des effets probants. Si avec la neuvième législature, l’on peut se réjouir de n’avoir que trois partis politiques au parlement, il n’est pas à exclure qu’à l’avenir seulement deux grands pôles politiques se dégagent dans le paysage partisan au Bénin. Tout ceci est à mettre à l’actif du Président Patrice Talon qui a osé les réformes douloureuses pour la maturation de la jeune démocratie béninoise.

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Brivaël Klokpê Sogbovi