Pour escroquerie et abus de confiance: une députée nouvellement élue visée par une plainte

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Alors qu’elle s’apprête à entamer une expérience parlementaire suite aux élections législatives du 8 janvier 2023, une députée doit déjà faire face à des ennuis judiciaires. En effet, dans une plainte en date du 26 janvier 2023 et déposée au Tribunal de première instance de première classe de Porto-Novo le 27 janvier 2023, dame X demande au procureur de poursuivre la députée fraîchement élue pour des faits d’escroquerie de près de 3 millions de francs CFA et d’abus de confiance.

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Dans l’exposé des faits, la plaignante que nous désignons ici par dame X fait savoir que la nouvelle députée lui a astucieusement soutiré de l’argent. Le narratif qui sous-tend cette accusation est clair. Début novembre 2022, le fils de la plaignante a fait l’objet d’une incarcération. Très affectée et affolée par cette arrestation, la plaignante ignorante en matière de justice, s’est confiée à celle qui sera élue députée le 8 janvier. Selon la plaignante, il était question de verser une somme de 3 millions FCFA à la nouvelle députée pour que celle-ci sollicite les services d’un avocat afin d’obtenir la libération du fils arrêté. 2 millions FCFA ont donc été versés à la nouvelle députée qui devrait prendre le reste, soit la somme d’un million Francs CFA après la libération du fils de dame X. Selon la plaignante, la nouvelle députée l’a donc manipulée en disant qu’aucune charge lourde n’était retenue contre son fils. Le 22 décembre 2022, la députée fraîchement élue a de nouveau perçu une somme de 750 mille francs CFA contre décharge d’un de ses proches. La plaignante renseigne qu’elle (la députée) a « probablement simulé la libération » de son fils pour lui soutirer les 750 mille FCFA. C’est d’ailleurs un fils de la députée fraîchement élue qui a reçu les 750 mille francs CFA chez la plaignante dans l’enceinte du tribunal de Porto en pleine audience de son fils. Au total, dame X a versé une somme de 2.750.000 francs CFA à cette députée qu’elle accuse d’escroquerie et abus de confiance. « Malheureusement, deux mois fermes plus tard, aucune connaissance, aucune référence, rien n’est connu de l’avocat commis par [ la députée fraîchement élue, Ndlr] pour défendre mon fils. Je me suis décidée alors le 16 janvier 2023 de commettre un autre avocat. Ce dernier après s’être présenté à elle, lui a demandé de le joindre pour affaire la concernant (…). Commencèrent les menaces. Elle a même mis au défi quiconque pourra sortir mon fils sans elle, par téléphone. (…) Remarquez qu’après avoir reçu les sous elle ne décrochait plus les appels et nous avons dû nous rendre chez elle», peut-on lire dans la plainte déposée par dame X qui demande au Procureur de mettre fin à la souffrance d’une famille en détresse. Ce dossier judiciaire qui engage l’honorabilité d’une députée nouvellement élue dans une circonscription électorale du Sud-Bénin risque aussi de laisser une grosse tache noire sur son parti UP Le Renouveau. Si les responsables du parti n’engagent pas au plus tôt les démarches pour régler cette affaire, l’UP Le Renouveau fera une entrée au parlement le 12 février prochain avec un boulet au pied. Les populations n’ont pas voulu des gens ayant des dossiers d’escroquerie et d’abus de confiance. Le parti UP Le Renouveau a donc un rôle à jouer pour éviter des revers politiques. À suivre.

Brivaël Klokpé Sogbovi

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