Bureau de l’Assemblée Nationale/9e Législature: le perchoir, une équation de 4-2-1 à résoudre

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Le dimanche 12 février 2023, les députés de la neuvième législature seront installés. Une cérémonie officielle devenue une tradition en début de chaque législature est projetée pour permettre aux 109 élus du peuple de rentrer dans la charge de leur fonction. Le bureau d’âge a d’ailleurs annoncé les couleurs de cette rentrée parlementaire à travers un communiqué précisant les points à l’ordre du jour. Au nombre de ceux-ci, l’élection des membres du bureau de l’Assemblée nationale retient toutes les attentions. Ici et là, les spéculations vont bon train. Les médias entretiennent, sur la base des informations qu’ils ont, l’espoir et le désespoir dans les camps de potentiels acteurs qui convoitent les sept (7) postes en jeu. Ailleurs, ce sont des observateurs et autres analystes avertis qui dressent avec approximation la configuration du bureau de l’Assemblée nationale. En parallèle, les acteurs de premier plan bougent les pions. Il s’agit des partis politiques et par extension les élus. Il s’agit surtout des leaders qui influencent les choix des acteurs à mettre à tel poste ou tel autre poste dans le bureau. Quoi qu’il en soit, le contrôle du perchoir représente un intérêt stratégique pour les trois partis politiques présents au parlement. Selon nos sources, la dernière version améliorée du schéma politique en vue présente un bureau de l’Assemblée nationale composée de quatre (4) députés provenant du parti UP Le Renouveau ; deux (2) députés du parti Bloc Républicain et un (1) député du parti d’opposition Les Démocrates. Même avec 53 sièges, le parti UP Le Renouveau décide d’avoir une majorité absolue et donc envisage une alliance naturelle avec l’autre parti de la mouvance BR pour contrôler le perchoir. Selon nos sources, les accords négociés établissent que le poste de Président de l’Assemblée nationale est réservé au parti UP Le Renouveau. Le parti Bloc Républicain aura un poste de vice-président (soit le premier ou le deuxième vice-président) de l’Assemblée nationale et l’un des postes de la questure, soit le poste de 1er ou de 2e questeur. Toujours selon nos sources, Les Démocrates, parti de la minorité parlementaire devra se contenter du poste de 2e Secrétaire parlementaire. Le partage des postes ainsi fait, la question légitime qui reste est celle des profils qui seront dans les charges de la responsabilité au sein du bureau de l’Assemblée nationale.

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Confirmations, promotions et désillusions

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La configuration du bureau de l’Assemblée nationale pour le compte de la neuvième législature est une question hautement sensible surtout dans le camp présidentiel qui sort du scrutin du 8 janvier dernier avec la majorité des sièges (81 sièges/109). On le savait depuis et les informations concordantes qui remontent le confirment. Difficile pour le chef de file de la mouvance, Patrice Talon et les chefs des partis UP Le Renouveau et Bloc Républicain de composer ce bureau de l’Assemblée nationale sans faire des mécontents. Selon nos sources, Louis Vlavonou est annoncé pour succéder à lui-même. Il va donc rempiler au poste de Président de l’Assemblée nationale. Ce choix qui se précise de plus en plus viendra briser le rêve caressé depuis peu par certains caciques du parti UP Le Renouveau qui présentaient des profils aussi charmeurs. Certains même annonçaient Louis Vlavonou dans le déclin politique et voyaient déjà certains de ses camarades du parti UP Le Renouveau prendre sa succession. Visiblement, les  »chefs » en ont décidé autrement. Toujours selon nos sources, Orden Alladatin, suppléant du candidat élu Joseph Djogbénou va siéger au parlement. « Il va siéger et sera même dans le bureau de l’Assemblée nationale au poste de Secrétaire parlementaire », confie une source proche du gotha politique de la mouvance présidentielle. Dans la composition du bureau de l’Assemblée nationale, certains leaders seront récompensés en raison des scores séduisants réalisés lors du scrutin législatif du 8 janvier dernier. C’est le cas par exemple de l’ancien ministre Barthélémy Kassa qui aura raflé un nombre important de voix dans sa circonscription électorale au profit du parti Bloc Républicain. Selon nos sources, Barthélémy Kassa sera proposé pour occuper le poste de 2e Vice-président de l’Assemblée nationale. Sans autre forme de précision, l’on apprend aussi que le poste de questeur reviendra à l’un des députés élus du département du Couffo. La politique, précise une source, est de contenter aussi les départements qui ne sont pas ou qui sont très peu représentés au gouvernement. Si ce poste de questeur est attribué au département du Couffo, cela ne serait qu’un choix logique à minima. Les performances électorales réalisées au profit de la mouvance dans ce département ces dernières années en disent long. Là où il y a des promotions, il y a aussi des désillusions. Selon nos sources, le député Dakpè Sossou serait déjà à la touche. Il n’aurait presque plus aucune chance de figurer dans ce bureau de l’Assemblée nationale. Le Mono, son département d’origine, étant déjà bien servi avec plusieurs portefeuilles ministériels. Les débats sont toujours ouverts au sein de la mouvance. Le challenge est rude tant les prétendants aux divers postes rivalisent de stratégies pour s’offrir les privilèges du pouvoir. L’ancien président Boni Yayi et le président du parti Les Démocrates, Eric Houndeté devront aussi se concerter pour désigner le député devant occuper le seul poste réservé au parti de la minorité parlementaire. À terme, la formation de ce bureau annonce des confirmations, des ascensions, mais aussi des désillusions surtout chez les acteurs de la mouvance présidentielle. C’est vrai que toute réalité politique est une denrée périssable. Ce qui est vrai aujourd’hui peut ne pas être forcément vrai demain. À suivre…

Brivaël Klokpê Sogbovi

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