Première session ordinaire de la CNPCNC de l’année : le gouvernement prend langue avec les partenaires sociaux pour l’amélioration des conditions des travailleurs
Le Ministre d’État Chargé du Plan de la coordination de l’action gouvernementale, Abdoulaye Bio Tchané et le Ministre du Travail, de la Fonction Publique Adidjatou Mathys ont tenu ce mardi 16 mai 2023 dans la salle de fête des tours administratives à Cotonou, l’ouverture des travaux de la seconde session ordinaire de la Commission Nationale Permanente de Concertation et de Négociation Collective au titre de l’année 2023. Objectif, tenir langue avec les centrales et confédérations syndicales dans le but de trouver des concertations ou des négociations en vue d’apporter des réponses adéquates aux questions des conditions de vie et de travail des travailleurs béninois.
Les responsables des centrales et confédérations syndicales CSPIB, CSUB, UNSTB, CSA-BÉNIN, CGTB, COSI-BÉNIN et les membres du gouvernement se sont une fois encore retrouvés pour réfléchir aux travaux d’amélioration des conditions des travailleurs. Dans son discours d’ouverture, le ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané a tenu à remercier les partenaires sociaux car leur accompagnement et implications aux côtés du gouvernement à travers la promotion d’un dialogue social constructif, franc et sincère est important. Ainsi, « les consultations et les négociations effectuées dans le cadre des travaux de notre Commission les 26 avril, 8 septembre et 06 décembre 2022 ont permis de solutionner certaines revendications contenues dans les cahiers de doléances des travailleurs transmises au gouvernement à l’occasion de la fête du travail le 1er mai 2022 » a fait observer le ministre. A l’en croire, le ministre le bilan des acquis restent positifs. Il s’agit de la revalorisation des salaires des travailleurs dans le secteurs public et privé à travers le relèvement de la valeur du point indiciaire de 3 % et l’institution d’un sursalaire au profit des agents de l’Etat, fonctionnaires ou agents contractuels de droit public à compter de décembre 2022. « L’indice financière de cette revalorisation est chiffré à plus de 60 milliards de Fcfa par an ».
Par ailleurs, les acquis portent également sur l’augmentation de deux (02) mois de salaire aux AME, leur permettant de bénéficier de 11 mois de salaire contre 9 mois, l’autorisation du reversement dans les emplois des agents contractuels de droit public de l’Etat, la prise en compte en 2022 de trois mille (3000) jeunes dans le cadre du projet d’insertion des jeunes et du programme spécial d’insertion dans l’ emploi, l’emploi de plus de 6000 jeunes béninois dans la zone industrielle de Glo-Djigbé, le renforcement du plateau technique de plusieurs formations sanitaires, la dotation des formations sanitaires en médicaments, matériels et consommables médicaux indispensables, et la prise des actes de gestion de la carrière des agents de l’Etat et sa poursuite.
Au terme de cette séance, les centrales syndicales reconnaissent les efforts fournis par le gouvernement de la rupture. Toutefois, ceux-ci sans aller du dos la cuillère sont revenus sur plusieurs autres revendications qui n’ont encore porté ses fruits. A en croire Kassa Mampo de la CSTB, malgré la revalorisation des salaires on constate que les fonctionnaires territoriaux n’ont pas eu de salaires jusqu’à ce jour, y compris, les retraités, les agents conventionnés. Les partenaires sociaux ont attiré l’attention des membres du gouvernement sur plusieurs revendications insatisfaites. Toutefois, le ministre du travail et de la fonction publique Adidjatou Mathys demande aux centrales de faire patienter les travailleurs car le gouvernement continue de traiter les différents besoins.
Médard CLOBECHI