Industrialisation au Bénin 63 ans après l’indépendance: Maître Robert Dossou apprécie la floraison des industries sous l’ère Talon

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Le Bénin commémore ce mardi 1ᵉʳ août, le 63ᵉ anniversaire de son accession à la souveraineté nationale et internationale. Pendant toutes ces années, le pays a fait des progrès sur tous les plans : politique, économique, social… Le Bénin travaille pour avoir une économie concurrentielle et répondant aux besoins de sa population. Depuis 2016 et l’avènement du gouvernement de la rupture, le Bénin met un point d’honneur à dynamiser le secteur de l’industrie. Ces changements visibles ont été reconnus et salués par l’ancien Président de la Cour Constitutionnelle du Bénin, ancien ministre, ancien bâtonnier, Maître Robert Dossou. Il l’a fait savoir dans une interview exclusive accordée au journal « Le Potentiel ».

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Le Bénin peut être fier de son progrès dans le domaine industriel 63 ans après son indépendance. Les différents régimes qui se sont succédé, de Maga à Talon, en passant par Soglo, Kérékou, Yayi Boni, auront, chacun, apporté du sien pour faire avancer le pays dans le domaine. Depuis 2016-2023 particulièrement, des réformes majeures sont opérées pour industrialiser le Bénin. Ceci est passé par la mise en place d’un cadre législatif et réglementaire novateur, favorisant la création de plusieurs industries. Ces industries implantées au Bénin sont spécialisées dans la transformation d’une variété de matières premières et elles permettent au pays de mieux s’afficher sur le plan régional et sur le plan international. Désormais, le pays fait mieux parler de lui, avec à la une le lancement des activités au niveau de la Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ), l’agrément accordé à « 36 entreprises et pas des moindres. Sur les 36 entreprises, les produits de la moitié sont déjà dans la circulation. En quatre ans, nous avons agréé des entreprises d’envergure internationale. Notamment une entreprise britannique installée dans un pays francophone », a rappelé la Ministre de l’Industrie et Commerce (MIC), Alimatou Shadiya Assouman lors du bilan de son département à l’issue des 4 ans de la mise en œuvre du Programme d’Action du Gouvernement (PAG) dans le domaine du commerce et des industries.

Maitre Robert Dossou apprécie les facteurs du meilleur positionnement industriel du Bénin

Aujourd’hui, levier important de l’économie béninoise, le secteur industriel est désormais vecteur de création de richesse et d’emplois. Au-delà de la Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ), aujourd’hui plaque tournante de l’implantation de plusieurs unités de production, le Bénin s’ouvre de mieux en mieux aux marché régional et international, ainsi qu’aux investisseurs. Désormais, le coton, le cajou, le soja et d’autres produits locaux ne sortent plus de manière brute du pays.

Ces matières premières connaissent les premières transformations sur place, que ce soit à Glo-Djigbé ou dans les autres unités installées un peu partout sur le territoire national. Ce sont des prouesses à mettre à l’actif du gouvernement de la rupture qui a compris très tôt que le Bénin peut aussi travailler pour transformer ses produits et mieux se positionner,apprécie l’ancien Président de la Cour constitutionnelle, Robert Dossou.

«Nous pouvons dire que le Bénin entre dans l’ère de l’industrialisation et cela est dû à plusieurs facteurs : le premier facteur, c’est l’engagement volontariste du gouvernement qui est là en ce moment ; le second facteur, c’est que dans le passé les importateurs avaient une efficacité au niveau de leur lobbying, je me souviens, les quelques industries, puisqu’on avait à l’indépendance des huileries, les savonneries Paterson à Porto-Novo, Djodjo à Ouidah, comment tout cela a péri […] », a rappelé l’ancien ministre des Affaires étrangères, Robert Dossou.

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Face à cette volonté politique, le terrain propice et la réduction des longues procédures aux investisseurs étrangers ou locaux, le Bénin est arrivé à produire en 2023 ses premiers vêtements importés vers les États-Unis. Il s’agit de 70 000 pièces de vêtements qui ont été livrés à la marque américaine The Children Place (TCP) le mercredi 12 juillet 2023 par la Société d’investissement et de promotion de l’industrie du Bénin (Sipi-Bénin), de l’Agence de promotion des investissements et des exportations (Apiex) et du Groupe Arise et ceci au nom de la GDIZ. Avec cette première livraison à l’extérieur, le Bénin, arrache ainsi sa place dans le rang des nations productrices des produits dérivés du textile.Cette floraison d’industrie et de sociétés modernes est corollaire d’un faisceau de facteurs. Selon l’ancien bâtonnier, cela est possible aujourd’hui grâce au «cadre juridique créé au niveau de l’Union Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) et au niveau de la CEDEAO protégeant la production industrielle locale et imposant de taxes aux produits importés à l’intérieur de l’espace communautaire ce qui laisse une certaine faveur aux produits créés à l’intérieur de l’espace là, c’est un progrès qu’il faut souligner et tirant leçon de l’expérience, nous pouvons dire que la Zone Industrielle de Glo-Djigbé et toutes les autres initiatives vont prospérer ».

L’on ne peut parler aujourd’hui du développement des industries au Bénin sans mettre l’accent également sur la transformation qui est faite des noix de cajou. Entre-temps exportés en grande quantité, le gouvernement a décidé de procéder à une première transformation de ce produit. C’est ce qui a permis d’exporter, le 19 juillet 2023 vers Dubaï, 32 tonnes de cajou ayant connu déjà quelques transformations sur place. Avec le coton qui a commencé pour les vêtements, le cajou, le pays continue de créer les conditions favorables aux autres investisseurs pour se doter d’un espace à la GDIZ et produire de la richesse.

Les mécanismes mis en place par le gouvernement pour faciliter ce changement de paradigme

Il faut dire qu’avec le gouvernement du Président Patrice Talon, plusieurs autres conditions sont à la base de ce changement positif observé dans le monde des industries. Il s’agit par exemple du nouveau Code des investissements dont le Bénin s’est doté. Ce code permet « aujourd’hui de l’identifier comme le pays des investissements sécurisés. Car, quand on investit, ce n’est pour du court terme quand on parle de développement » a fait savoir la Ministre.

Il faut noter aussi la rigueur du Chef de l’Etat et l’APIEx aujourd’hui bras opérationnel pour mettre en œuvre les réformes au niveau des entreprises. Toutes ces réformes ont également permis la mise en place de plusieurs autres unités sur la zone industrielle de Sèmè-Podji, la création de plusieurs startups, des unités de production en cours, sans oublier les emplois créés depuis toutes années.

Néanmoins, le Bénin doit travailler à permettre aussi à ses concitoyens de bénéficier des premières transformations subies par les produits locaux exportés tout en les consommant et en touchant du doigt la réalité des choses. Un bel avenir s’annonce pour ce secteur qui continue de se révéler et de révéler de manière générale le Bénin.

Ulrich ZINSOU

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