Célébration de la JISTNA 2023 au Bénin : sa Majesté Zoundjèwandji Ganmasizo rend hommage aux Tossonou vendus
À l’instar des autres pays de la planète, le Bénin a commémoré ce 23 août 2023, la Journée Internationale du Souvenir de la Traite Négrière et de son Abolition (JISTNA). Les manifestations officielles se sont déroulées à Ouidah département de l’Atlantique précisément à la maison du Brésil. C’était l’occasion pour le gouvernement du président Patrice Talon de marquer cette journée d’une pierre précieuse autour du thème : «De la douleur à la grandeur ».
Dans son adresse lors de la cérémonie protocolaire de lancement des manifestations, le Ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts (MTCA), Jean-Michel Hervé Babalola Abimbola a fait savoir que la commémoration de la JISTNA est un moment singulier dans l’agenda des événements internationaux à caractère historique. « Phénomène ayant marqué trois continents : l’Afrique, l’Amérique et l’Europe pendant quatre siècles, cet épisode douloureux de notre histoire revêt au Bénin une dimension exceptionnelle dans la mesure où une partie de notre pays a été le foyer de cette activité », a rappelé l’autorité ministérielle.
Évidemment, l’un des moments forts de cette célébration de la JISTNA a été la marche mémorielle conduite par le Ministre Abimbola et qui s’est achevée par le dépôt symbolique de gerbes à la place aux enchères encore appelée Place Chacha. Il avait à ses côtés plusieurs personnalités et des invités venus de la Guadeloupe, de l’Île de la Réunion, de la Martinique, de la Belgique, du Togo.
Guy Losbar, président du conseil départemental de la Guadeloupe, arrière-petit-fils de Charles Losbar, un esclave déporté, a à cette occasion solennelle indiqué qu’en venant à Ouidah, symbole de cette tragédie, les afro-descendants veulent relever deux défis : retrouver le lien avec leurs aïeux victimes de l’esclavage et eux-mêmes ; rééquilibrer le lien avec l’Afrique singulièrement le Bénin.
Dans son palais privé à Agassagodomey, Sa Majesté Zoundjè Wandji Ganmasizo Yélian a eu une pieuse pensée pour tous les Tossounou déportés et vendus en esclavage. Ne pouvant pas effectuer le déplacement de Ouidah, le souverain entouré de ses sujets a rendu hommage à ses ancêtres qui l’ont précédé au trône et qui ont mené le bon combat pour la liberté. «À l’occasion de ce douloureux anniversaire, je ne peux m’empêcher de me souvenir des valeureux fils Tossounou qui ont lutté pour que nous soyons à ces places aujourd’hui », a déclaré le guide spirituel de la dynastie royale des Ayato Ganmènou du Bénin et de la diaspora.