Formation dans le secteur de la santé au Burkina Faso: l’État burkinabè réhabilite les écoles privées de santé Sainte Julie
La lettre de sanction retirée par l’autorité ministérielle)Normalisation des relations entre l’administration des écoles privées de santé Sainte Julie et l’État du Burkina Faso. Après quelques jours de brouille autour de supposées irrégularités constatées dans le fonctionnement des écoles privées de santé Sainte Julie, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique du Burkina Faso vient de retirer sa lettre comportant des sanctions. En effet, c’est par lettre n°2023-094/MSHP/SG/DGOS/DFPE du 14 août 2023 que le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a établi un régime de sanctions contre les écoles privées de santé Sainte Julie. En cause, un rapport de mission diligentée par le ministère qui met le doigt sur de supposées irrégularités constatées à l’école privée de santé Sainte Julie de Tenkodogo ; lesquelles irrégularités n’ont jamais été attestées ni reconnues par les acteurs de l’école privée de santé Sainte Julie.
Dans la foulée, les sirènes de mauvais augure ont embauché une trompette de désinformation pour faire croire aux élèves et parents d’élèves que l’État burkinabè a ordonné la fermeture des écoles privées de santé (Eps) Sainte Julie. Faux ! Va répliquer l’administration des Eps Sainte Julie annonçant la poursuite des activités pédagogiques pour début octobre.
Mais le pont n’a jamais été rompu entre l’autorité ministérielle et l’administration des Eps Sainte Julie qui, faut-il encore le rappeler, a engagé une série d’actions pour laver son honneur et obtenir une levée des sanctions. Le bout du tunnel apparaîtra le 11 septembre 2023. À travers un courrier adressé au fondateur des Eps Sainte Julie de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Tenkodogo, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a retiré sa correspondance comportant des sanctions. «Par correspondance (…), j’infligeais des sanctions, suite à des irrégularités constatées par mes services techniques, à l’école privée de santé Sainte Julie de Tenkodogo. Par la présente, je procède au retrait de ladite correspondance », lit-on dans le courrier signé par Robert Lucien Jean-Claude Kargougou.
Ce retrait induit une normalisation des rapports entre les Eps Sainte Julie et le ministère de tutelle. Ce retrait bat désormais aussi en touche et acte la caducité de la précédente lettre de sanctions portant entre autres sur le blâme ; la suspension du recrutement de nouveaux élèves dans les Eps Sainte Julie à compter de la rentrée académique 2023-2024, etc. C’est sur la base de la lettre de sanctions du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique que le consul honoraire du Bénin au Burkina Faso a sorti un communiqué aux allures d’alerte pour semer le doute dans la tête des élèves et parents d’élèves désireux de s’inscrire dans les Eps Sainte Julie. C’est aussi sur la base du courrier d’alerte du consulat honoraire du Bénin au Burkina Faso que le procureur général de Cotonou, Comlan Christian Adjakas, a sorti un communiqué le 7 septembre 2023 pour mettre en garde les nouveaux bacheliers et leurs parents. Les termes de ce communiqué laissent croire que les Écoles privées de santé Sainte Julie n’ont pas l’autorisation d’ouvrir au Burkina Faso au titre de l’année académique 2023-2024.
Avec le retrait de la correspondance du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, les restrictions auxquelles font allusion le communiqué du consul et celui du procureur tombent de fait et n’ont plus de raison de vie. Par ailleurs, comme leur nom l’indique, les écoles privées de santé Sainte Julie ont un statut d’école. Il ne s’agit ni d’une université encore moins d’un institut. Les parents d’élèves qui ambitionnent inscrire leurs enfants dans les écoles privées de santé Sainte Julie n’ont donc plus de raison de craindre. L’État burkinabè et l’administration des Eps Sainte Julie sont désormais en osmose parfaite.
Birvaël Klokpê Sogbovi