Mise en œuvre du projet WACA au Bénin : d’importantes réalisations pour des impacts positifs sur les communautés bénéficiaires

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Du 24 au 27 octobre 2023, des professionnels des médias ont bénéficié d’une session de formation et d’information sur les grandes réalisations de la première phase du Projet d’investissement de résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (WACA-ReSIP) au Bénin. Initiée par l’Unité Intégrée de Gestion des Projets (UIGP), cet atelier a permis aux participants de faire le tour des différents projets réalisés dans certaines localités des départements du Mono et du Couffo.

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Permettre aux professionnels des médias de décrire le chemin parcouru et leur donner l’occasion d’aller encore une fois sur le terrain pour voir les réalisations concrètes de WACA-ReSIP Bénin. C’est l’objectif de cette 2e session de formation tenue en octobre dernier. Lors de la cérémonie d’ouverture le 24 octobre, le coordonnateur national du projet WACA, Elias Hamidou Seko a précisé que l’Unité Intégrée de Gestion des Projets a dans son portefeuille deux projets : un projet régional et un projet national. Le projet régional communément appelé WACA-ReSIP-couvre six (6) pays pour le moment à savoir la Mauritanie, Sao-Tomé-Et-Principe, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Togo et le Bénin. « C’est un projet qui a pour objectif de renforcer la résilience de nos côtes et la résilience des communautés qui y vivent. C’est un projet qui permet d’attaquer trois (3) risques côtiers à savoir l’érosion côtière, l’inondation et la pollution », a-t-il fait savoir.
Aux dires de ce dernier, la deuxième composante côté Bénin, est le projet Forêt classée du Bénin. Un projet National qui a pour objectif la gestion durable des aires protégées. Selon les explications de Elias Hamidou Seko, ce projet couvre 14 forêts classées organisées en douze (12) complexes dont dix (10) sous la gestion de la Direction générale des Eaux, Forêts et Chasses (DGEFC) à travers les cellules techniques d’aménagement forestier ; et deux (2) sous la responsabilité de la Société Nationale du Bois (Sonab). Ces 12 complexes couvrent 60% de la superficie totale des forêts classées au Bénin.
Son intervention sera suivie d’une communication présentée par Dr Djara Moussa Bio. Elle a été consacrée aux travaux de réalisation du segment de protection de la côte ouest situé à Hillacondji dans la commune de Grand-Popo. Un site sur lequel un certain nombre d’ouvrages ont été réalisés. Il s’agit des ouvrages terrestres de type épis, des ouvrages en enrochement et des ouvrages maritimes qui ont permis en un temps record, de repousser la mer sur plus 200m grâce au moteur de sable. Sa présentation a permis aux participants de mieux comprendre tout le travail fait dans ce cadre.

La visite des infrastructures et des coopératives

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Au deuxième jour de cette session de formation, les journalistes sont descendus sur le terrain, notamment dans les départements du Mono et du Couffo, afin de constater les réalisations du projet WACA. À Louis Condji dans l’arrondissement de Hillacondji, une localité frontalière au Togo, les professionnels des médias ont pu apprécier le comblement du bras mort lagunaire, le dragage de sable, le comblement des casiers par le moteur de sable ainsi que les épis réalisés. Toutes choses qui ont contribué à repousser la mer et lutter contre l’érosion côtière qui n’est pas sans conséquence sur les populations.
Le projet WACA, ce n’est pas que la protection de la côte, c’est aussi et surtout l’appui aux coopératives qui mènent désormais des Activités Génératrices de Revenus (AGR). La première association villageoise visitée à ce sujet est la coopérative Gbenondjou du village de Kpoba dans la commune de Djakotomey.
Constituée essentiellement de femmes, elle est spécialisée dans la production et la transformation du manioc en gari (farine) et ses dérivés. Grâce à l’appui de la banque mondiale à travers le projet WACA, la capacité de production de cette unité a augmenté avec bien sûr des retombées économiques et des impacts positifs sur les foyers. La preuve, explique Émilie Bodrenou, avant, elles produisaient deux sacs de 315 kg la semaine. Mais à l’avènement du projet WACA, c’est passé à 10 sacs de 315 kg /semaine. Tout en joie, elle témoigne que leur vie a changé grâce à ce projet innovant.
Dans l’arrondissement d’Agamè dans la commune de Lokossa, la coopérative CTPA (Coopérative de Transformation des Produits Agricoles) se fait aussi compter parmi les heureux bénéficiaires du projet WACA. Ici, Philomène, Claire et les autres femmes transforment les noix de palme et dérivés ainsi que du manioc. Grâce au financement de la Banque Mondiale, elles ont acquis de grosses machines qui leur permettent désormais d’aller plus vite et d’être plus productives que par le passé.
WACA a aussi appuyé toujours dans la commune de Lokossa, mais cette fois dans l’arrondissement de Houin, la coopérative Almany, qui investit dans la transformation de l’ananas en des jus de fruit. Sans oublier la ferme Elagnon à Gbéhoué dans la commune de Comé qui élève des poules pondeuses. L’un des gestionnaires de cette ferme avoue que c’est grâce au projet WACA qu’ils ont su accroître leurs chiffres d’affaires. Aussi, ont-ils bénéficié des formations qu’il faut pour bien tenir leur ferme.

Les ACCB pour la préservation et la conservation de la biodiversité

Le Projet d’investissement de résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (WACA-ReSIP) au Bénin, investit également dans la conservation des aires communautaires. C’est ainsi qu’à l’avènement du projet WACA, une Aire Communautaire de Conservation de la Biodiversité (ACCB) a été identifiée dans la commune d’Aplahoué pour être mise en valeur. Il s’agit de la mare aux crocodiles (environ 200) de Tannou qui a été aussi visitée par les journalistes formés. Ce site partagé par 4 villages est toujours en chantier avec des aménagements à divers niveaux. Durant leur séjour dans le Mono et le Couffo, les professionnels des médias ont été aussi conduits sur les berges du Lac Toho à Kpinnou dans la commune d’Athiémé, faisant également partie des ACCB financées par le projet WACA.
Ceux-ci ont particulièrement visité la ferme piscicole de WIZA. La spécificité ici est la pisciculture sur étang. À la question de savoir l’intérêt pour WACA de financer une telle initiative, Dr Abdou Salami Amadou, responsable du volet fonds pour l’environnement mondial du projet WACA répond en ces termes : « à travers son activité, il y a une création d’emplois au profit des communautés qui vivent autour de ce lac. Avec l’appui que nous apportons à ce promoteur, il y a la mise à disposition du poisson à plein temps pour non seulement la consommation locale, mais également pour les hôtels des autres communes voisines d’Athiémé », a-t-il laissé entendre.
En somme, durant les 4 jours de formation, les journalistes ont pu constater que la première phase du projet WACA a eu des impacts positifs sur le quotidien des communautés bénéficiaires. Vivement une seconde phase qui impactera à coup sûr d’autres coopératives.

Louis Tossavi

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