Le Conseil des Ministres s’est réuni en sa séance ordinaire ce mercredi 13 décembre 2023 sous la présidence de Patrice Talon, chef de l’État, chef du Gouvernement. Ceci bien avant qu’il ne s’envole pour la Martinique. Au cours de ce conclave, d’importantes décisions ont été prises. Ainsi, au titre des communications, le Conseil des Ministres a autorisé le paiement des dettes à certains prestataires dans le cadre de la mise en œuvre du Programme Pluriannuel d’Appui au Secteur Eau et Assainissement (PPEA2).
En effet, la mise en œuvre de l’accord relatif à ce projet avait été arrêtée suite à de graves irrégularités constatées dans la gestion financière du programme lors de l’audit effectué en 2014.
Dès lors, il s’en est suivi la perte du financement du programme en exécution, la suspension des commandes en cours, avec pour conséquences des dettes imputables à l’Etat.
Et pour élucider cette affaire, un comité interministériel a été mis en place en 2018 avec pour objectifs de procéder à la vérification minutieuse, à l’analyse sur pièces, à la validation et à la régularisation des dettes du PPEA II au jour de l’arrêt du programme.
Au cours de ses travaux, ledit comité a examiné 260 dossiers de commande publique et 1.147 ordres de mission. Sur ce total, il a validé 48 dossiers concernant des prestataires et entrepreneurs, pour un montant de 997.042.244 FCFA ainsi que 988 ordres de mission aux noms d’agents publics, pour un montant de 146.796.000 FCFA. Sur 353 autres dossiers, 21 dont la validation est soumise à la production de pièces complémentaires ont été différés pour être étudiés ultérieurement. Le Comité a rejeté sous réserve de validation, les 332 dossiers restants, d’un montant total estimé à 3.085.569.088 FCFA, parmi lesquels certains sont relatifs à des prestations intellectuelles dont les ordres de service, les rapports et les procès-verbaux de validation figuraient dans les dossiers au moment de leur étude. Mieux, 18 autres dossiers qui relèvent de la contrepartie béninoise au programme, ont été présentés par la Direction générale de l’Eau et ont fait l’objet d’une étude spécifique par le Comité. Ces dossiers concernent, après analyse, des dépenses de fonctionnement de cette Direction, qui ne devraient pas être considérées comme des dettes imputables aux ressources mises en place par le partenaire néerlandais. Le Conseil des Ministres a pris acte de ce rapport et a donc autorisé le paiement des frais liés aux dossiers validés et décidé de la mise en place d’un nouveau comité qui devra poursuivre, méthodiquement, l’examen en profondeur des dossiers différés ou rejetés.