Suscitation tous azimuts de la candidature de Patrice Talon : Une méthode désuète ❓
La stratégie qui veut que des mouvements suscitent la candidature est bien ancienne. Elle a connu du succès, mais aussi ses revers. Des candidats ont pu s’appuyer sur pas moins d’une centaine de mouvements, mais beaucoup n’ont pu cueillir les fruits promis par la floraison des fleurs. Au lendemain des élections, ces mouvements disparaissent et laissent en pousser d’autres. Cela a été l’apanage des politiques de tous les temps et il est temps de repenser à la méthode. Ils sont comptés par dizaine, ces mouvements qui se constituent pour susciter la candidature d’un seul homme. Pourquoi une telle stratégie à l’ancienne alors que le leader désiré, adulé et magnifié est dans une vision de réformes ? S’il est réel que les initiateurs de ces mouvements sont sincères dans leur désir de ramener le réformateur, ils doivent être à son image sinon ils n’auront rien appris de lui.
Cet homme d’État qui est dans une vision de réformes, lui qui a introduit le système de parrainage importé des grandes démocraties, il faut lui emboîter le pas en transposant certaines bonnes pratiques. Dans les plus grandes démocraties, il y a des levées de fonds qui s’organisent pour soutenir la candidature du leader. La nouvelle forme de soutien fera moins dépenser le candidat sollicité, mais c’est plutôt les lobbys financiers qui seront sollicités avec de bons argumentaires.
La question du financement de ces mouvements se pose par le commun des béninois. Des dépenses sont engagées par les initiateurs qui à coup de budget faramineux sollicitent l’appui financier. Mais ces financements servent à quoi ? Est-on tenté de demander. S’il n’y a pas de rapport ou d’audit pour comprendre le mécanisme d’épuisement de ces budgets, les lignes de dépenses sont perceptibles à l’œil nu. Ces dépenses cachent mal leurs intentions de faire du gain à travers ces initiatives. Dans ce système de suscitation de candidature, le commun des Béninois comprend bien que c’est une autre forme de commerce politique où il faut soutirer de l’argent au candidat et à son entourage. Ils en profitent plus que leur leader.
Ange M’TOAMA