Culture : La Danse contemporaine en plein essor au Bénin
En vingt ans, la danse contemporaine a fait des avancées significatives en Afrique, tant au niveau des propositions chorégraphiques que des espaces de formation, de création et de diffusion. Elle a fait et continue de faire l’objet d’un intérêt permanant de la part des artistes africains qui s’y investissent sans omettre des partenaires européens qui y voient une source de renouvellement de leur programmation artistique. En effet, le vent de l’ouverture démocratique qui a soufflé sur le continent a été concomitant de l’éclosion d’une nouvelle forme d’expression corporelle : la danse contemporaine. En 1993, la chorégraphe française Mathilde Monnier pose ses valises en Afrique, au temps d’une audition pour sa pièce Pour Antigone.
Des artistes africains, dont Salia Sanou et Seydou Boro, sont retenus pour retrouver leurs pairs européens et américains en France. Aussi étonnant que cela puisse paraître, rien ne prédestinait le premier, officier de police et le second footballeur, à devenir des danseurs permanents au Centre Chorégraphique National de Montpellier pendant une dizaine d’années. Au Bénin, le constat est là. Des jeunes formés dans divers disciplines artistiques ici et ailleurs (danse, jeu d’acteur, technique vocale, éducation artistique, scénographie et autres) font leur preuve sur le terrain. Il n’est pas rare de voir de nos jours, des promoteurs culturels organiser des spectacles dédiés à la danse contemporaine. Même si cette danse n’est pas bien connue du grand public et n’attire pas du monde pour le moment, on peut affirmer qu’elle est en plein essor, et a de beaux jours devant elle.
La danse contemporaine met tout le corps en mouvement, une danse créative exécutée avec beaucoup d’authenticité et de prestige. Quelques initiatives dans le domaine au Bénin sont à mettre à l’actif de la compagnie Walô qui essaie de faire la promotion de la danse contemporaine à travers des formations.