Après la levée des sanctions de la CEDEAO : une délégation du gouvernement constate l’effectivité de la réouverture de la frontière bénino-nigérienne
Le Ministre d’État chargé de la coordination de l’action du gouvernement, Abdoulaye Bio Tchané était à la frontière Bénin-Niger, ce mercredi 28 février 2024 pour constater l’effectivité de la réouverture des frontières. Il était accompagné pour la circonstance de son collègue de l’Economie et des Finances, Romuald Wadagni et celui de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Gaston Dossouhoui. A la fin de la descente, Abdoulaye Bio Tchané s’est confié à la presse.
EXTRAIT DE L’INTERVIEW DU MINISTRE D’ETAT
« Nous sommes ici pour constater l’effectivité de l’ouverture de nos frontières vers le Niger. Il y a une décision qui a été prise au niveau de la CEDEAO qui fermait les frontières. Il y a eu une autre décision samedi dernier qui a acté la réouverture des frontières et samedi même avant la fin de la journée, nous avions mis en œuvre cette mesure. Nous venons aujourd’hui constater que depuis quelques jours, c’est effectif. Les services douaniers, les services de sécurité, des eaux et forêt sont en place pour assurer la fluidité du trafic entre notre pays et le Niger. C’est pour moi l’occasion de saluer effectivement la résilience des populations des deux côtés. Ce que vous voyez à côté montre que les populations avaient effectivement soif de la réouverture des frontières. C’est aussi l’occasion de saluer la décision du gouvernement du Bénin et de son chef, le président Patrice Talon, qui tout le long a indiqué tout l’intérêt que le Bénin avait à assurer une relation amicale fraternelle avec le Niger, avec le peuple nigérien. C’est aujourd’hui avec la décision de la CEDEAO la possibilité qui nous est offerte de mettre en pratique une volonté qui n’a jamais fait défaut depuis le début…
Notre peuple a intérêt à avoir des relations amicales et fraternelles avec le Niger. C’est ce que nous sommes venus constater aujourd’hui. La frontière est ouverte et nous espérons que d’ici quelques jours, elle sera également ouverte de l’autre côté, que les populations des deux côtés puissent recommencer à vaquer à leurs occupations agricoles, commerciales et de toute sorte. La CEDEAO est la communauté la plus avancée en Afrique, parce qu’en matière de fluidité et de transaction, en matière de circulation, aucune autre zone n’a fait en Afrique mieux que nous et nous le vivons, nos populations le vivent et le demandent. Il y a une décision qui a été prise au niveau de la CEDEAO qui appelle également les autorités du Niger et des autres pays de l’AES à participer à une rénovation de la CEDEAO, à taire les petites querelles et à avancer vers la reconstruction de ce que nous avons fait jusqu’ici de très bien et qui est salué un peu partout. Les Nigériens, les Maliens et Burkinabé seront prêts à avancer dans cette direction »