Scandale électoral au Togo : la DMP dénonce des élections tripatouillées

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Dans un communiqué officiel devant la presse ce jeudi 02 mai, la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) a brisé le silence sur les récentes élections au Togo. Pour la première fois depuis l’examen du 29 avril, l’organisation livre son analyse, révélant des pratiques contestables et des résultats qui ébranlent la confiance du peuple togolais.

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La DMP ne mâche pas ses mots : les résultats des élections du 29 avril sont qualifiés de paradoxaux, allant à l’encontre du bon sens et défiant toute logique. L’organisation dénonce ouvertement des élections générales tripatouillées, jetant ainsi l’ombre du doute sur la crédibilité du processus électoral. Un constat alarmant ressort des analyses de la DMP : un faible taux de participation évitant les 23%, bien loin des affirmations du ministre Bawara qui tentait de le porter à 60%. Les preuves de manipulation ne manquent pas, selon l’organisation, qui pointe du doigt le recours massif au bourrage des urnes, largement documentées à travers les vidéos circulant sur les réseaux sociaux.

Les résultats électoraux confirment, une fois de plus, une réalité dérangeante pour la démocratie togolaise, dans ce pays, la force l’emporte sur le droit. Malgré les efforts déployés par la DMP pour placer des délégués formés et vigilants dans les bureaux de vote, ces derniers ont été empêchés d’accomplir leur mission dans de nombreux cas, voire arrêtés lorsqu’ils tentaient de s’opposer aux manœuvres frauduleuses.

En dénonçant ouvertement les doutes pratiques retenus lors des récentes élections, la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) affirme sa détermination à défendre les principes démocratiques au Togo.

Lire ici l’intégralité de la déclaration

La première leçon à tirer est l’incompétence de la CENI et surtout sa soumission quasi religieuse aux desiderata du gouvernement. Durant tout ce processus électoral, la DMP a observé et dénoncé en vain l’incapacité de cette institution à prendre des initiatives relevant de ses prérogatives.

La DMP a noté aussi que la communication de la CENI vis-à-vis des électeurs et électrices fut non seulement inaudible mais aussi calamiteuse. Ainsi, on peut citer comme exemple la communication quasi confidentielle faite autour du numéro vert 1010. En réalité, ce numéro vert a dirigé moult électeurs et électrices vers des centres de vote ayant portes closes, ou bien vers des bureaux de vote où ils ne retrouvaient pas leurs noms. Cela fut le cas de la Coordonnatrice DMP qui fut dirigée vers le bureau de vote 1 du centre de vote Agbalépédogan 2, où son nom ne se trouvait guère sur la liste électorale.

Le déroulement de ce double scrutin traduit aussi la main basse du régime sur la gestion de la liste électorale. Ce processus a commencé avec un recensement électoral qui a laissé sur le carreau des centaines de milliers d’électeurs, s’est poursuivi avec la radiation de milliers d’électeurs dans les zones acquises à l’opposition et s’est terminé avec l’affichage tardif des listes électorales dans les bureaux de vote. Pire, cet affichage qui donne aux électeurs des indications de leur bureau de vote est dans plusieurs cas en contradiction avec les indications du numéro vert mis à la disposition des électeurs par la CENI. Les partis composant la DMP, écartés de la CENI, n’avaient qu’une possibilité : dénoncer ces violations du droit de vote.

L’affichage des listes électorales selon la nouvelle répartition des Centre s’est fait la nuit de la veille des scrutins. Après le dépouillement, les membres des bureaux de vote sont restés plus de 72 heures avant de voir leurs données pris en compte par certaines CELI.

Les CELI aussi dans la précipitation de formaliser les résultats du bourrage ont été Incapables d’harmoniser les chiffres. C’est ce qui explique la publication sur la Télévision togolaise des chiffres marqués par des incohérences et aussi la reprise de données publiées comme dans la circonscription des Lacs où la liste DMP fut accréditée dans les tendances annoncées de 900 voix, puis de 2000 voix.

La DMP note un faible taux de participation qu’on veut masquer avec les bourrages d’urnes

L’autre leçon que la DMP tire de ces scrutins est le faible taux de participation d’environ 23% selon les médias que le ministre Bawara s’est évertué à porter à 60%, et pour cause. Le régime en place s’est employé à le gonfler en recourant massivement au bourrage comme chacun de nous l’a observé sur les nombreux vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux. Pour le régime, il est impératif de rehausser ce taux de participation afin que la communauté internationale accorde une crédibilité aux élections des présidents de la République et du conseil de la 5ème République par les députés et conseillers régionaux UNIR. Pour la DMP, il faut reconnaître que le taux d’abstention record qu’on cherche à camoufler avec des
bourrages est le résultat d’une campagne active de compatriotes qui ont prôné le boycott de ces élections. Ce faisant ils sont devenus des alliés objectifs du régime qui de son côté a encouragé par sa propagande les électeurs et électrices à bouder les urnes. Nous laissons l’histoire juger cette option du boycott qui n’est suivi d’aucune proposition permettant d’accéder enfin à l’alternance au Togo.

L’abstention impressionnante est aussi l’expression de désengagement d’une grande partie de la population qui estime qu’elle n’est pas écoutée par les acteurs de l’opposition. C’est donc un signal fort aux partis de l’opposition de laisser de côté leurs calculs partisans pour se mettre ensemble afin de solder cette lutte pour l’alternance qui n’a que trop durée. L’indicateur corroborant cette analyse est que le peu d’électeurs favorables à l’opposition qui s’est déplacé a porté une fois encore ses voix
sur les seules listes de candidats issus du regroupement de partis, à savoir la DMP.

La DMP observe que les tendances annoncées sur la Télévision togolaise attribuent tous les sièges au parti UNIR

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La DMP note que les résultats de ces scrutins portent contre toute attente, le parti UNIR en tête dans toutes les circonscriptions électorales du Togo. Même dans le District Autonome du Grand Lomé, où aucun candidat d’UNIR et de ses partenaires n’a osé faire du porte à porte ou mener une campagne de proximité dans les marchés, se contentant de danser au bord des voies avec leur cohorte de prestataires de services payés à grand frais.
Le régime doit considérer que l’abstention record qu’il cherche à camoufler, est un silence réprobateur, indicateur d’une colère contre la gouvernance du régime qui plutôt que de se remettre en cause en acceptant son impopularité issue des urnes, active à chaque élection sa capacité de nuisance. Mais jusqu’à quand? La DMP n’a jamais cessé de prévenir: attention toute tempête a toujours été précédée d’un calme.

La DMP observe lors de ces élections un usage de la force et de l’argent

Les résultats de ce scrutin démontrent une fois encore qu’au Togo, que la force prime sur le droit.

La DMP a fait un effort pour placer ses délégués formés et préparés pour connaitre les fraudes dans la quasi-totalité des bureaux de vote. Mais dans plusieurs bureaux de vote ils ont été nombreux à être chassés voire arrêtés quand ils ont voulu s’opposer aux votes massifs par dérogation et à la manipulation des résultats. Certains ont pu réintégrer leur bureau sur insistance des responsables de la DMP,

Ces scrutins ont enfin été marqués par l’étalage insolente de richesse mal acquise par les candidats d’UNIR, pour non seulement encourager leurs partisans à s’impliquer dans le processus électoral, mais aussi pour acheter des voix de citoyens en l’occurrence dans les centres et à l’Ecole Centrale Catholique de Tohoun où les partisans du parti UNIR postés à coté, rachète les consciences

Toujours à dans le Moyen mono les membres d’UNIR du canton de KATOME plus précisément des villages de: Amédégbé; Agogomé; djidjandounou; Bovimé et de Katahoé ont été surpris des résultats écrasants en faveur de la DMP et ont décidé et renvoyer les délégués de la coalition qui jusque-là étalent vigilant et sereins lors du déroulement du scrutin, et ont fermé les Bureaux de vote avant de bruler les Bulletins des urnes et de les remplir à nouveau de ceux de leur choix (UNIR). A l’EPP Colline de Tohoun, nous avons assisté à la confiscation des cartes d’électeur de certaines personnes afin d’opérer le choix à leur place. A la fin des votes, avant le dépouillement, dans la plupart des bureaux de vote du canton de Kpékplémé, les restes des bulletins ont été distribués entre les membres d’UNIR avec lesquels ils ont rempli les urnes.

La DMP observe que les électeurs ont écarté de facto les « indépendants »

Une autre leçon à tirer de ces scrutins est que les togolaises et togolais ont écarté systématiquement et suite à l’appel de la DMP tous ces candidats dits « indépendants », téléguidés par le régime pour semer les troubles fête. Autant ces indépendants furent favorisés par le boycott des élections de 2018 pour faire leur entrée au parlement, autant la présence de l’opposition à ces élections a contribué à les écarter du jeu politique et nous l’espérons définitivement.

La DMP observe que des CELI agissent sous ordre venu de Berlin

Guérin Kouka dans la circonscription électorale de Dankpen, malgré le bourrage abyssal, la DMP a emporté un siège sur trois. C’est donc une liste de deux élus UNIR et un DMP qui fut signée le mercredi 1 mai, mais que la CELI tardait à publier. A l’instar des togolais qui ont dormi avec la constitution de la 4″ République pour se réveiller avec celle de la 5″, la population de Dankpen s’est couchée avec une liste signée comportant un élu DMP et deux élus UNIR pour se réveiller le 2 mal avec une liste affichée avec trois élus UNIR. Révoltés les militants DMP se sont mobilisés autour du siège de la CELI, où très rapidement des militaires parachutistes bérets rouges ont pris position pour empêcher toutes manifestations. Interrogé sur ce changement, le président de la CELI dit qu’il ne veut pas parler; il a reçu des ordres directement du Chef de l’Etat qui ne veux pas d’opposants parmi les élus!>

A priori, le même scénario se prépare à:

-Dapaong dans le Tone, où le candidat DMP fort de ses procès-verbaux espère au moins deux députés; mais depuis les délibérations de la CELI tardent alors qu’elle dispose de toutes les Informations;

-Lomé dans la préfecture du Golfe où les CELI tardent à traiter les informations provenant des bureaux de vote qu’elles coiffent, puisque que jusqu’à mercredi soir les présidents et rapporteurs ont élu domicile sous des hangars de fortune attendant qu’on les reçoivent.

Jusqu’à quand l’ordre viendra de Berlin pour dicter aux présidents de CELI la marche à suivre pour retourner les tendances des élections au profit du régime?

La DMP n’a jamais cessé de prévenir: attention toute tempête a toujours été précédée d’un calme.

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